Abordage de la flottille pour Gaza

Le Mavi Marmara quitte le port d’Antalya le .

L’abordage de la flottille pour Gaza est une opération de l'armée israélienne du dirigée, en haute mer, contre une flottille de bateaux de militants pro-palestiniens qui tentaient de briser le blocus de la bande de Gaza. La « flottille de la liberté » ou « flottille Free Gaza » comprenait huit cargos transportant près de 700[1] passagers, de l’aide humanitaire et des matériaux de construction destinés à la population de la bande de Gaza.

L'intervention militaire a fait neuf morts et vingt-huit blessés parmi les militants, et dix blessés parmi les militaires israéliens[2]. La suite d'événements ayant conduit à ces morts a fait l'objet d'une bataille de communication. Les autorités israéliennes ont notamment diffusé une vidéo[3] qui montre des passagers attaquer et blesser avec des armes les soldats au moment de l'arraisonnement, à laquelle les militants parlent d'une réaction à l'armée israélienne, sans provocation de leur part[4].

Cette action a été largement condamnée par la communauté internationale[5] et a placé Israël dans une situation délicate. Divers avis juridiques sur l’abordage du Mavi Marmara ont été donnés, certains dont Serge Sur estimant qu’il est « indiscutablement contraire au droit international »[6], d’autres, comme Alan Dershowitz, estiment qu’il est tout à fait légal. Le , l'ONU rend public le rapport de sa commission d'enquête (rapport Palmer) présentant les responsabilités des différentes parties : d'une part le blocus maritime est estimé légal, Israël étant donc justifié à intercepter la flottille ainsi qu'à faire usage de la force « à des fins de légitime défense » dès lors que les militaires « ont été accueillis par une résistance organisée et violente d'un groupe de passagers » ; d'autre part, la procédure israélienne d'arraisonnement du navire est estimée « excessive et déraisonnable », et le nombre de victimes est considéré « inacceptable »[7],[8]. La Turquie, qui estime toujours le blocus comme illégal, a décidé de porter l'affaire devant la Cour internationale de justice[9]. Les Comores portent plainte auprès de la Cour pénale internationale en . Cette plainte est initialement rejetée par la procureure, qui estime que les crimes ne sont pas « suffisamment graves pour que la Cour y donne suite ». Elle est contredite par la chambre préliminaire de la CPI, et le devenir de la plainte est suspendu en puis définitivement rejetée en [10].

  1. (fr) « La flottille : six navires, 10 000 tonnes d’aide humanitaire, 700 passagers »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Libération (consulté le ).
  2. « Assaut israélien meurtrier contre la flottille pour Gaza »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur La Croix, (consulté le ).
  3. vidéovidéo 2.
  4. « Un des membres de la flottille parle d’une « agression » israélienne », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Le Parisien, « Un tollé international après l'assaut sanglant d'Israël », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Serge Sur, « Israël a commis un acte indiscutablement contraire au droit international », sur Le Monde, .
  7. (en) http://www.un.org/News/dh/infocus/middle_east/Gaza_Flotilla_Panel_Report.pdf.
  8. (en) « www.haaretz.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  9. « fr.news.yahoo.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  10. « For third time, ICC prosecutor refuses to open probe into Gaza flotilla incident », sur timesofisrael.com (consulté le ).

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