Alexandre Millerand

Alexandre Millerand
Illustration.
Portrait officiel d'Alexandre Millerand (1920).
Fonctions
Sénateur français
[a]
(12 ans, 8 mois et 9 jours)
Élection
Réélection 20 octobre 1935
Circonscription Orne
Groupe politique Union républicaine
Prédécesseur Robert Leneveu
Successeur Aucun (régime de Vichy)

(1 an, 9 mois et 8 jours)
Élection
Circonscription Seine
Groupe politique Union républicaine
Prédécesseur Paul Magny
Successeur Amédée Dherbecourt
Président de la République française

(3 ans, 8 mois et 19 jours)
Élection 23 septembre 1920
Président du Conseil Georges Leygues
Aristide Briand
Raymond Poincaré
Frédéric François-Marsal
Prédécesseur Paul Deschanel
Successeur Gaston Doumergue
Président du Conseil des ministres

(8 mois et 3 jours)
Président Raymond Poincaré
Paul Deschanel
Gouvernement Millerand I et II
Législature XIIe (Troisième République)
Coalition Bloc national
(ARD/PRDS, FR, RI, DVD)
Prédécesseur Georges Clemenceau
Successeur Georges Leygues
Ministre des Affaires étrangères

(8 mois et 3 jours)
Président Raymond Poincaré
Paul Deschanel
Gouvernement Millerand I et II
Prédécesseur Stephen Pichon
Successeur Georges Leygues
Commissaire général de la République à Strasbourg

(10 mois et 4 jours)
Président Raymond Poincaré
Paul Deschanel
Gouvernement Clemenceau II
Millerand I
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Gabriel Alapetite
Ministre de la Guerre

(1 an, 2 mois et 3 jours)
Président Raymond Poincaré
Gouvernement Viviani II
Prédécesseur Adolphe Messimy
Successeur Joseph Gallieni

(11 mois et 29 jours)
Président Armand Fallières
Gouvernement Poincaré I
Prédécesseur Adolphe Messimy
Successeur Albert Lebrun
Ministre des Travaux publics, des Postes et Télégraphes

(1 an, 3 mois et 10 jours)
Président Armand Fallières
Gouvernement Briand I
Prédécesseur Louis Barthou
Successeur Louis Puech
Ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et Télégraphes

(2 ans, 11 mois et 16 jours)
Président Émile Loubet
Gouvernement Waldeck-Rousseau
Prédécesseur Paul Delombre
Successeur Georges Trouillot
Député français

(34 ans, 8 mois et 26 jours)
Élection 27 décembre 1885
Réélection 6 octobre 1889
20 août 1893
8 mai 1898
11 mai 1902
6 mai 1906
8 mai 1910
26 avril 1914
16 novembre 1919
Circonscription Seine
Législature IVe, Ve, VIe, VIIe, VIIIe, IXe, Xe, XIe et XIIe (Troisième République)
Groupe politique EXG (1886-1887)
RS (1887-1888)
EXG (1888-1893)
US (1893-1902)
SP (1902-1910)
RS (1910-1914)
URRRS (1914-1919)
NI (1919-1920)
Conseiller municipal de Paris

(1 an, 6 mois et 27 jours)
Élection
Circonscription La Muette
Groupe politique Autonomie communale
Prédécesseur Paul Léon Aclocque
Successeur Léon Donnat
Biographie
Nom de naissance Étienne Alexandre Millerand
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 5e (France)
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès Versailles (France)
Sépulture Cimetière de Passy (Paris 16e)
Nationalité Française
Parti politique PSF (1902-1904)
PSI (1907-1911)
PRS (1911-1912)
LRN (1924-1927)
Conjoint Jeanne Levayer
Diplômé de Université de Paris
Profession Avocat
Journaliste
Religion Agnosticisme

Signature de Alexandre Millerand

Alexandre Millerand
Présidents du Conseil des ministres français
Présidents de la République française

Alexandre Millerand, né le à Paris et mort le à Versailles, est un homme d'État français. Il est président du Conseil du au , puis président de la République du au .

Avocat et journaliste au quotidien La Justice de Georges Clemenceau, il s’engage d’abord au sein des radicaux. Il est élu conseiller municipal de Paris en 1884 et député de la Seine en 1885 ; constamment réélu, il siège pendant 35 ans à la Chambre des députés. Durant la crise boulangiste, il s'éloigne des radicaux, maintenant sa volonté de réviser les lois constitutionnelles de 1875 et ses revendications sociales.

Dans les années 1890, devenu la principale figure des socialistes indépendants, il prône un socialisme réformiste. De 1899 à 1902, dans le gouvernement Waldeck-Rousseau, il est ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et Télégraphes : premier ministre socialiste en France, il réglemente et réduit le temps de travail, garantit un repos hebdomadaire dans les établissements dépendant de l'État et fait voter un projet sur les retraites ouvrières. Mais jugé trop modéré, il est exclu du Parti socialiste français en 1904.

Ministre des Travaux publics dans le premier cabinet Briand, il doit gérer la crue de la Seine et une importante grève des cheminots. Il est ensuite ministre de la Guerre dans le premier gouvernement Poincaré et dans le second gouvernement Viviani : il revient alors sur les mesures libérales de ses prédécesseurs, soutient le général Joffre et adopte des vues résolument nationalistes, rompant ainsi définitivement avec la gauche. En 1919, nommé commissaire général de la République à Strasbourg, il administre le rattachement de l’Alsace-Lorraine à la France.

Après la victoire aux élections législatives de 1919 du Bloc national, qui regroupe les partis du centre et de droite soutiens de l’Union sacrée, il devient président du Conseil et ministre des Affaires étrangères. Disposant d'une importante majorité parlementaire, il se montre ferme face aux grèves et au communisme, tout en faisant voter des mesures sociales. Il gère le début de l'application du traité de Versailles, s’engage dans les guerres soviéto-polonaise et franco-syrienne — qui se soldent par une victoire française — et lance le rétablissement des relations avec le Vatican.

À la suite de la démission de Paul Deschanel pour cause de maladie, Alexandre Millerand est élu à la présidence de la République face au socialiste Gustave Delory. Défendant une application à la lettre des lois constitutionnelles, il s'implique assez activement dans les affaires du pays, contrairement à la pratique en vigueur sous la Troisième République, et continue d’appeler à une révision constitutionnelle visant à renforcer les prérogatives du chef de l’État. Mais avec les élections législatives de 1924, qui se soldent par la victoire du cartel des gauches — opposé à sa pratique du pouvoir —, il est contraint de quitter l’Élysée, près de quatre ans après son élection.

Souhaitant unifier les formations du centre et de la droite (y compris sa frange la plus nationaliste), il fonde la Ligue républicaine nationale, qui regroupe principalement le PRDS et la Fédération républicaine. Entre 1925 et 1940, il est sénateur (de la Seine puis de l’Orne), mais ne retrouve pas de fonction d’envergure. Mettant en garde contre une volonté de revanche de l’Allemagne et la possibilité d’un nouveau conflit militaire d’envergure, il s'oppose en particulier à l’idéologie pacifiste, en vogue à l’aube de la Seconde Guerre mondiale.

  1. « Acte constitutionnel no 3 du 11 juillet 1940 », sur mjp.univ-perp.fr (consulté le ).


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