Drapeau des Almohades. |
Une des bannières capturées à la bataille de Las Navas de Tolosa (1212) |
Statut | Califat[1] |
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Capitale |
Tinmel (1121–1147) Marrakech (1147–1269) À al-Andalus : Séville (1147–1162) Cordoue (1162–1163) Séville (1163–1248)[2] |
Langue(s) |
Berbère dont Berbère masmoudien[3] Arabe |
Religion | Islam sunnite (jurisprudence zahirite) |
Monnaie | Dinar almohade[4] |
Superficie (en 1150) | 2 300 000 km2[5] |
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• 1200 | 2 000 000 km2[6] |
1121 | Ibn Toumert se proclame « mahdi », et fonde l'État almohade |
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1147 | Abd al-Mumin capture Marrakech aux Almoravides. |
c. 1147 | Abd al-Mumin est proclamé calife des almohades |
1152 | Les Almohades éliminent les Hammadides |
1195 | Bataille d'Alarcos |
1212 | Bataille de Las Navas de Tolosa |
1229 | Les Hafsides rejettent l'autorité des Almohades et deviennent maîtres de l'Ifriqiya |
1238 | Reconquête du royaume de Valence par Jacques Ier d'Aragon |
1269 | Le sultan mérinide Abu Yusuf Yaqub élimine les Almohades de Marrakech |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Les Almohades (en arabe : الْمُوَحِّدُون (al-Mowaḥḥidoun), en berbère : ⵉⵎⵡⴻⵃⵃⴷⴻⵏ (Imweḥḥden)[7], littéralement en arabe « qui proclame l’unité divine ») sont un mouvement religieux berbère qui se structure ensuite en empire[8] et qui gouverne le Maghreb et Al-Andalus entre le milieu du XIIe et le XIIIe siècle.
Face à la domination almoravide sur l'ouest du Maghreb et Al-Andalus[9], les Masmouda du Haut-Atlas marocain[10], apparentés aux Chleuhs du Maroc moderne[11],[12], forment le mouvement almohade au début du XIIe siècle sous la conduite d'Ibn Toumert. Ce mouvement s'appuie sur la doctrine religieuse d'Ibn Toumert. Ce dernier est originaire de la région du Souss et voyage pour parfaire sa formation et sa doctrine à Cordoue, en Orient et à Béjaïa.
Ibn Toumert fonde ensuite l'État almohade[13] dans le Haut Atlas[14]. Pourchassé par les autorités, il prône alors une réforme morale puritaine et se soulève contre les Almoravides au pouvoir à partir de son fief de Tinmel[15]. En s'inspirant de Mahomet, il organise un État qu'il adapte remarquablement aux structures de la société berbère[14].
Désigné comme successeur par Ibn Tûmart avant son décès vers 1130, Abd al-Mumin, un Koumya non issu des tribus Masmuda[16], devient le calife almohade[17]. Il prend la relève et instaure un pouvoir héréditaire[18]. Le nouveau calife consolide sa position dans l'armée et l'organisation almohade en s'appuyant sur sa tribu, les Koumya zénètes de la région de Nedroma, et sur les Arabes hilaliens qu'il intègre dans l'armée régulière. Sous son règne, les Almohades renversent les Almoravides en 1147, puis conquièrent le Maghreb central hammadide, l'Ifriqiya (alors morcelée depuis la chute des Zirides) et les Taïfas. Le Maghreb et l'Al-Andalus sont ainsi entièrement sous domination almohade à partir de 1172.
À la suite de la bataille de Las Navas de Tolosa en 1212, les Almohades sont affaiblis et leur empire se morcelle au profit des rois des Taïfas en Al-Andalus, des Zianides au Maghreb central et des Hafsides en Ifriqiya ; il voit l'émergence des Mérinides au Maghreb al-Aqsa qui prennent Fès en 1244. Les Almohades, qui doivent désormais payer tribut aux Mérinides et ne contrôlent plus que la région de Marrakech, sont finalement éliminés par ces derniers en 1269.
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