Antonio Gramsci | ||
Portrait d'Antonio Gramsci, vers 30 ans, au début des années 1920. | ||
Fonctions | ||
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Secrétaire du Parti communiste d'Italie | ||
– (2 ans et 10 mois) |
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Prédécesseur | Amadeo Bordiga | |
Successeur | Palmiro Togliatti | |
Député du royaume d’Italie | ||
– (2 ans, 7 mois et 3 jours) |
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Élection | 6 avril 1924 | |
Législature | XXVIIe | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Ales, Sardaigne, Italie | |
Date de décès | (à 46 ans) | |
Lieu de décès | Rome, Latium, Italie | |
Sépulture | Cimetière anglais de Rome | |
Nationalité | Italienne | |
Parti politique | Parti socialiste italien Parti communiste d'Italie |
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Profession | Homme politique, journaliste, écrivain, philosophe, pédagogue | |
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Antonio Gramsci Écouter, né le à Ales (Sardaigne) et mort le à Rome, est un philosophe, écrivain et théoricien politique italien.
Membre fondateur du Parti communiste italien, dont il assure un temps la direction, il est emprisonné par le régime mussolinien de 1926 à sa mort. En tant qu'intellectuel marxiste, il a notamment développé une théorie de l'hégémonie culturelle. Ses travaux, menés principalement pendant ses onze années d'emprisonnement, portent aussi sur l'histoire de l'Italie, le nationalisme, les partis politiques, la littérature (notamment l'œuvre de Machiavel), l'époque de la Renaissance et de la Réforme, ou encore le matérialisme historique, compilés dans les Cahiers de prison.
Étant certes un marxiste-léniniste, Gramsci s'est fait connaître aussi par ses positions hétérodoxes comme l'illustre sa critique du Stalinisme, mais aussi ses multiples concepts, critiquant parfois vivement ses contemporains, mais aussi Karl Marx et Friedrich Engels comme l'illustre ses concepts d'hégémonie culturelle, d'historicisme absolu, sa tendance à critiquer le déterminisme économique, la thèse traditionnelle marxiste quant aux infrastructures et leurs déterminations sur les superstructures ou encore le concept d'intellectuelles organiques qui lui ont valu d'être parfois des disputes notamment quant à savoir s'il était marxiste ou hégélien.
Enfin, l'héritage de Gramsci reste conséquent dans la sphère intellectuelle et politique encore aujourd'hui comme l'illustre en France. Que cela soit par les conseillers de Nicolas Sarkozy[1] ou encore l'extrême droite avec Alain de Benoist dès les années 1970 référençant sa stratégie comme un "gramscisme de droite"[2]. Par ailleurs, cet héritage universitaire s'étend au-delà de son pays d'origine comme l'illustre la théorie "néogramscienne" des relations internationales du marxiste canadien Robert Cox[1], mais aussi dans les nouveaux champs universitaires qui apparaissent suite à la décolonisation : Les subaltern studies, et les études postcoloniales, aussi appelés postcolonial studies[1].