Armand Robin

Armand Robin
Caricature publiée vers 1943.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Œuvres principales

Armand Robin, né le à Plouguernével, mort le [1] à Paris, est un écrivain français, également traducteur, journaliste, critique littéraire et homme de radio.

Sa langue maternelle est le breton, il n'apprend le français qu'à l'école élémentaire[2],[3]. Devenu polyglotte, il entreprend en 1932 l'étude du russe et du polonais, en 1933 de l'allemand, en 1934 de l'italien, en 1937 de l'hébreu, de l'arabe et de l'espagnol, en 1941 du chinois, en 1942, de l'arabe littéral, en 1943 du finnois, du hongrois et du japonais, etc.[4]

Écrivain inclassable, libertaire, poète, il traduit en français, depuis une vingtaine de langues, une centaine d'auteurs[5],[6],[7] dont Goethe, Achim von Arnim, Gottfried Benn, Max Ernst, Lope de Vega, José Bergamín, Vladimir Maïakovski, Boris Pasternak, Sergueï Essénine, Alexandre Blok, Endre Ady, Giuseppe Ungaretti, Fernando Pessoa, Constantin Cavafy, Adam Mickiewicz, Omar Khayyam, etc.[8]

En 1933, il voyage en URSS. Il en revient anticommuniste.

À partir de 1941 il va se mettre à écouter les radios étrangères dans le but de rédiger des bulletins d'écoute, se spécialisant dans l'analyse de la situation politique internationale.

Ce fut d'abord, entre et , comme collaborateur technique au ministère de l'Information du Régime de Vichy (tout en renseignant occasionnellement la Résistance), puis pour son propre compte à partir d'avril ou [9].

À la Libération il est abusivement mis sur la liste noire du Comité national des écrivains : la raison en est clairement que ce CNE est dominé par les intellectuels communistes ; or Robin est ouvertement anti-stalinien.

En 1945, il adhère à la Fédération anarchiste et contribue de cette date à 1955 au journal Le Libertaire[10].

Il meurt en 1961 dans des conditions mystérieuses.

  1. BNF : Robin, Armand (1912-1961).
  2. André Laude, « Armand Robin, le réfractaire : "J'ai de quoi parler pour toujours" », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne).
  3. Roger Dadoun, Les chemins de la connaissance - Armand Robin, anarchiste de la grâce, France Culture, 1989, rediffusion Les Nuits de France Culture, 10 février 2015, écouter en ligne.
  4. P. Dra., « Armand Robin traducteur universel », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne).
  5. Pierre Larcher, Armand Robin, traducteur de 'Imru' al-Qays ou quand un poète (ne) traduit (pas) un poète… in Amr Ibrahim, Supports, opérateurs, durées, Université de Besançon, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, pp. 245-263, Presses Universitaires de Franche-Comté, 1994, Annales littéraires de l'Université de Besançon, Série Linguistique et sémiotique, vol. 23, page 245.
  6. Georges Brassens : « Il connaissait plus de vingt langues », Louis Nucéra, Chez les "anars", Le Monde, 7 août 1981, lire en ligne.
  7. Françoise Morvan in Anne Kropotkine, Anne Fleury, Armand Robin bouge encore, La Fabrique de l’Histoire, France culture, 21 juin 2011, écouter en ligne.
  8. Claire Paulhan, « Armand Robin en éclats », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne).
  9. cf. « Armand Robin 1912 - 1961 : éphéméride - 1941 - », sur armandrobin.org et « Armand Robin 1912 - 1961 : éphéméride - 1944 - », sur armandrobin.org.
  10. Dictionnaire des anarchistes : Armand Robin.

From Wikipedia, the free encyclopedia · View on Wikipedia

Developed by Tubidy