Banditisme social

Le banditisme social ou crime social est un terme inventé par l'historien marxiste britannique Eric Hobsbawm, dans son ouvrage Primitive Rebels publié en 1959, une étude des formes populaires de résistance qui intègrent également un comportement qualifié d'illégal par la loi. Hobsbawn a approfondi son étude dans son livre Bandits en 1969. Le banditisme social est un phénomène qui s'est produit dans de nombreuses sociétés à travers l'histoire, et dont certaines formes existent toujours, que l'on retrouve dans la piraterie et le crime organisé. Des historiens, des anthropologues et des sociologues ont plus tard débattu de l'application de ce concept à des formes plus modernes de criminalité, comme les gangs de rue et les économies souterraines dépendant du trafic de drogue.

Peter Webb, historien spécialiste de littérature arabe médiévale est revenu sur la définition du banditisme social dans sa traduction et ses commentaires de l'œuvre d'al-Maqrīzī. D'après l'historien, le bandit social s'opposerait au simple criminel puisqu'il fédère autour de lui la sympathie et qu'il représente un personnage apprécié par le peuple. Le bandit adulé par la foule serait ainsi défini comme un voleur noble en confrontation avec le criminel qui n'agit pas dans l'optique d'apporter une justice sociale[1].

  1. (en) AL-MAQRĪZĪ, The Arabs Thieves, vol. 5, Peter Webb, (trad. et com.), Brill, Leiden, (lire en ligne), p. 11

From Wikipedia, the free encyclopedia · View on Wikipedia

Developed by Tubidy