Cette bataille tire son nom d'un lieu-dit Bicocca[n 2], aujourd'hui dans les quartiers du nord-est de Milan[n 3].
Pris de vitesse par les Impériaux à la fin de 1521 et dissuadé par là-même de marcher directement sur Milan, Lautrec regroupe ses forces pour tenter de couper les lignes de communication de Colonna. Mais les mercenaires suisses au service de la France, n'ayant pas perçu leur solde, exigent un affrontement immédiat, contraignant Lautrec à attaquer les positions retranchées de Colonna dans le parc de La Bicoque. Les piquiers suisses marchent à travers champs sous un tir d'artillerie nourri en direction des positions ennemies lorsqu'ils sont bloqués par un chemin inondé surplombé d'un glacis. Déjà décimés par les tirs des arquebusiers espagnols, ils sont obligés de se replier. Par ailleurs, une charge de la cavalerie française destinée à déborder l'aile de Colonna se solde par un échec. Les Suisses décident d'abandonner la campagne et repartent dans leurs cantons quelques jours plus tard, tandis que Lautrec se replie avec les débris de son armée en territoire vénitien.
Cette bataille marque la fin de la domination des fantassins suisses sur les champs de bataille des guerres d'Italie, avec la progression de colonnes compactes de piquiers privés de tirs d'appui, ainsi que le début d'une série d’engagements où le rôle des armes à feu devient décisif.
↑ a et b(en) Micheal Clodfelter, Warfare and Armed Conflicts: A Statistical Encyclopedia of Casualty and Other Figures, 1492-2015, , p.11.
Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « n », mais aucune balise <references group="n"/> correspondante n’a été trouvée