Batrachia

Batraciens

Les batraciens (Batrachia), du grec βάτραχος batrachos « grenouille », forment le groupe d'amphibiens modernes réunissant les ordres des anoures (grenouilles et crapauds) et des urodèles (salamandres, tritons), à l'exclusion des cécilies et des allocaudates éteints[1]. Le nom Batrachia a été utilisé pour la première fois par le zoologiste français Pierre André Latreille en 1800 pour désigner les grenouilles, mais a été plus récemment défini dans un sens phylogénétique comme un taxon basé sur des nœuds qui comprend le dernier ancêtre commun des grenouilles, crapauds et salamandres, et sa descendance.

L'idée que les grenouilles, crapauds et salamandres sont plus étroitement liés entre eux qu'aux cécilies est fortement étayée par des preuves génétiques moléculaires et morphologiques : ce sont par exemple les seuls vertébrés actuels capables de lever et de baisser les yeux dans leurs orbites[2],[3] mais une hypothèse alternative existe, selon laquelle les salamandres et les cécilies sont de parents proches dans le cadre d'un clade appelé Procera, les grenouilles étant alors le taxon frère de ce groupe.

Le terme de « batraciens » a donc parfois été synonyme d'amphibiens, mais exclut aujourd'hui l'ordre des gymnophiones regroupant des espèces apodes vivant dans des régions tropicales.

  1. Ryoko Matsumoto et Susan E. Evans, « The first record of albanerpetontid amphibians (Amphibia: Albanerpetontidae) from East Asia », PLoS One, vol. 13, no 1,‎ (lire en ligne)
  2. Laurie J. Vitt et Janalee P. Caldwell, Herpetology: An Introductory Biology of Amphibians and Reptiles, San Diego, California, Academic Press, (lire en ligne), p. 15-18
  3. Les yeux de batraciens, jugés « inexpressifs » dans la littérature, ont donné lieu à la formule « yeux de batracien » comme en témoigne Marc Roche, journaliste pour le journal Le Monde décrivant sa rencontre avec la reine britannique Élisabeth II : « On est pas très impressionné par le physique : elle est petite, la poignée de main est molle, le regard est glaçant, il n’exprime rien du tout. Pour être un peu méchant, je dirais que c’est un regard de batracien », cité dans l'article “Elizabeth II” sur Closer magazine publié le 24/05/2022, mis à jour le 21/05/2023 [1].

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