Le blackbirding désigne le système de recrutement, non officiel et majoritairement forcé, de travailleurs issus des populations autochtones des îles du Pacifique, afin d'approvisionner en main d’œuvre les mines et plantations des colonies occidentales. Il a été pratiqué pendant la seconde moitié du XIXe siècle.
Bien qu'initialement basé sur le principe de l'engagement volontaire, l’esclavage étant officiellement aboli dans les pays occidentaux, le blackbirding se rapproche plus du système de la traite, à l'instar de celle des Africains. Il a notamment contribué à dépeupler des îles et des archipels. De même, les conditions de vie et de travail des populations déplacées s'apparentent à l'esclavage[1].
La demande pour ce type de main-d'œuvre bon marché provenait principalement de colons européens d'Australie (Queensland et Nouvelle-Galles du Sud), de la Nouvelle-Calédonie, des Samoa, des Fidji, de Tahiti et d'Hawaï, ainsi que de plantations au Pérou, au Mexique et au Guatemala.
Le blackbirding a fini par être interrompu avec le placement sous protectorat de ces archipels par les nations occidentales, encore que les États ont souvent soutenu les blackbirders (équipages recruteurs) en matant les révoltes qu'ils provoquaient.