Buster Keaton

Buster Keaton
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Buster Keaton dans les années 1920.
Nom de naissance Joseph Frank Keaton
Naissance
Piqua (Kansas, États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 70 ans)
Hollywood (Californie, États-Unis)
Profession réalisateur
acteur
scénariste
producteur
Films notables Sherlock, Jr.
La Croisière du Navigator
Le Mécano de la « General »
Cadet d'eau douce
L'Opérateur

Joseph Frank Keaton Junior, dit Buster Keaton, est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur américain né le à Piqua (Kansas) et mort le à Hollywood (Californie). Humoriste célèbre pour son flegme, artiste ayant marqué le cinéma muet américain, il fut entre autres surnommé « l'homme qui ne rit jamais »[1] par contraste avec Charlie Chaplin. « Buster » est un surnom générique (« pote ») signifiant aussi « casse-cou »[2].

Il est un enfant star du vaudeville, se produisant dans le cadre du numéro itinérant de sa famille. À l'âge adulte, il commence à travailler avec le producteur indépendant Joseph M. Schenck et le cinéaste Edward F. Cline, avec qui il réalise une série de courts métrages comiques à succès au début des années 1920, tels que La Maison démontable (1920), Frigo fregoli (1921), Frigo déménageur (1922), et Frigo à l'Electric Hotel (1922). Il s'oriente ensuite vers les longs métrages avec des films tels que Sherlock Junior (1924), Le Mécano de la « General » (1926), Cadet d'eau douce (1928), et L'Opérateur (1928), qui restent très appréciés[3]. Le Mécano de la « General » est peut-être son œuvre la plus acclamée, Orson Welles la considère comme « la plus grande comédie jamais réalisée [...] et peut-être le plus grand film jamais réalisé[4][5],[6],[7] ».

La carrière de Keaton décline après 1928 lorsqu'il signe avec la Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) et perd son indépendance artistique. Sa première femme demande le divorce et il sombre dans l'alcoolisme. Il est renvoyé de la MGM en 1933, mettant ainsi fin à sa carrière au sommet du box-office. Sa situation se redresse quelque peu dans les années 1940 après son mariage avec Eleanor Norris (en), et il travaille comme comique respecté jusqu'à la fin de sa vie. Durant cette période, il fait des apparitions dans Boulevard du crépuscule (1950) de Billy Wilder, Les Feux de la rampe (1952) de Charlie Chaplin, Film (1965) de Samuel Beckett et dans divers programmes télévisés. Il reçoit un Oscar d'honneur en 1959.

Le critique Roger Ebert écrit sur la « période extraordinaire de Keaton de 1920 à 1929 » où il « a travaillé sans interruption » comme ayant fait de lui « le plus grand acteur-réalisateur de l'histoire du cinéma[8] ». En 1996, le magazine Entertainment Weekly classe Keaton comme le septième plus grand réalisateur de cinéma, déclarant que « ses films offrent des éclats de rires face à une invention physique ahurissante et une détermination spatiale qui se rapproche de la grandeur philosophique[9],[10] ». En 1999, l'American Film Institute le classe comme la 21e plus grande star masculine du cinéma hollywoodien classique[11].

  1. « L'homme qui ne rit jamais, Visage de marbre, Tête de buis, Figure de cire, Frigo et même Masque tragique, voilà comment on m'a toujours surnommé. En apothéose, le célèbre écrivain et critique James Agee a décrit mon visage en ces termes ; « Il rivalise presque avec celui d'Abraham Lincoln en tant qu'archétype américain : hiératique, fier, presque sublime ; inoubliable. » Je n'ose imaginer ce que notre Grand Pionnier eût pensé d'une semblable comparaison. Quant à moi, elle me comble d'aise. » - Extrait de Slapstick de Buster Keaton et Charles Samuels (en) (traduction de l'autobiographie My Wonderful World of Slapstick).
  2. « A staged fall, used in theatrical and film comedy » allwords.com ; « an unusually sturdy child » merriam-webster.
  3. « Buster Keaton's Acclaimed Films » [archive du ], They Shoot Pictures, Don't They (consulté le )
  4. « Sight & Sound Critics' Poll (2002): Top Films of All Time » [archive du ], Sight & Sound via Mubi.com (consulté le )
  5. « Votes for The General (1924) », British Film Institute (consulté le )
  6. Geoff Andrew, « The General: the greatest comedy of all time? », Sight & Sound,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  7. Orson Welles interview, from the Kino November 10, 2009 Blu-Ray edition of The General
  8. Roger Ebert, « The Films of Buster Keaton » [archive du ], (consulté le )
  9. (en) EW Staff April 19 et 1996 at 04:00 AM EDT, « The 50 Greatest Directors and Their 100 Best Movies », sur EW.com (consulté le )
  10. (en) « The 50 Greatest Directors and Their 100 Best Movies », Entertainment Weekly,‎ , p. 2 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  11. « AFI Recognizes the 50 Greatest American Screen Legends » [archive du ], American Film Institute, (consulté le )

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