Une cavatine (de l'italien cavare « extraire »[1]) est une courte pièce vocale pour soliste utilisée dans les opéras ou les oratorios du XVIIIe siècle et du XIXe siècle, et qui ne comporte qu'une ou deux sections sans reprises. À l'origine, elle n'était qu'un prolongement plus mélodique du récitatif accompagné, avant l'air proprement dit. Par la suite, elle devint une sorte d'intermédiaire entre l'air et l'arioso (auquel on l'a parfois assimilée), utilisé comme air de présentation.
Parmi les cavatines les plus connues : « Casta Diva » dans l'opéra Norma de Vincenzo Bellini (1831), « Salut, demeure chaste et pure » dans Faust de Gounod et « Una voce poco fa » dans Le Barbier de Séville de Rossini.
Une autre cavatine célèbre est tirée des Noces de Figaro de Mozart : celle chantée par Barberine au quatrième acte « L'ho perduta, me meschina ». Elle est reprise entre autres dans les films Kaos (1984) des frères Taviani et Les Témoins d'André Téchiné (2007).
Dans le domaine de la musique de chambre, Camille Saint-Saëns a composé une Cavatine en ré bémol majeur op.144 pour trombone et piano (1915), et la cavatine du quatuor à cordes no 13 de Beethoven est un des sommets d'expressivité du genre[2].