En agriculture, un champ est un espace de terre arable cultivé[1]. Il est le plus souvent labouré. Dans l'usage courant, on précise souvent son usage, c'est-à-dire la plante qui y est cultivée : champ de betterave, de blé, de seigle, d'avoine, etc., bien que la nécessaire rotation des cultures puisse en changer temporairement la destinée. Une culture sans labour est également parfois possible pour certaines récoltes. « Champ » désigne donc une parcelle de terre à culture souvent unique, plus soignée, semée, labourée, irriguée, plus bornée, délimité, etc., alors que « prés » sous entend un fourrage (des plantes variés qui sont soit consommées sur pieds par pâturage ou alors fauchées et stockées) où cohabitent des espèces apportées et endémiques naturelles, une terre rarement retournée, moins plane, moins riche, moins amendée et de moindre valeur.
Autrefois souvent entourés de murets, talus, haies ou chemins, la forme et la surface des champs a beaucoup évolué depuis environ un siècle, principalement en raison de deux facteurs conjoints :
Depuis quelques décennies, les champs sont de plus en plus grands, plus plats (suppression des talus, mares et microreliefs) et parallélépipédiques (bien qu'ils puissent aussi parfois prendre une forme tout à fait ronde comme aux États-Unis dans les régions où est pratiquée une agriculture irriguée circulaire, autour d'un pivot central).
Les champs étaient autrefois régulièrement mis en jachère pour laisser la terre se reposer et reconstituer son humus. La jachère a été imposée et/ou subventionnée par la politique agricole commune en Europe durant quelques années pour limiter les excédents agricoles et pour des raisons environnementales, puis supprimée à la demande des ministres de l'agriculture de grands pays agricoles[2].
Depuis quelques années, en Europe, des bandes enherbées doivent être aménagées entre certains champs et des cours d'eau.