Le ciment est un liant hydraulique (qui durcit sous l'action de l'eau), utilisé dans la préparation du béton, et aujourd'hui le plus souvent employé dans la confection des dallages, des parpaings, des enduits et des mortiers.
Il est fabriqué par chauffage à très haute température de calcaire (70 à 80 %) et d'argile (20 à 30 %) pour former, par réaction endothermique, le clinker, des nodules de silicates de calcium. Ils sont ensuite broyés finement, d'autres composants étant éventuellement ajoutés (jusqu'à 30 %) dont du calcaire à nouveau, non cuit. Le ciment est utilisé pur ou en mélange avec des granulats (sables, graviers, etc.) en ajoutant de l'eau qui participe à la prise de cette poudre en un maillage très solide de nanocristaux de silicates de calcium hydratés. La première opération libère du gaz carbonique qui est réabsorbé par la seconde.
Connu des romains qui l'utilisent par exemple pour la construction du Panthéon, le ciment est oublié (le mortier de chaux restant en usage) puis redécouvert à la fin du XVIIIe siècle, les travaux de Louis Vicat lui donnant une nouvelle vigueur à partir de 1818 .
Les ciments sont actuellement classés sous la dénomination « CEM » suivi d'un chiffre romain allant de I à V suivi d'une lettre majuscule en fonction de leur teneur en clinker et d'autres composants (chaux, fumées de silice, pouzzolane, laitier de hauts fourneaux, etc.). Le terme « ciment Portland » est tombé en désuétude depuis la fin des années 1970, remplacé par les termes « CPA » (ciment Portland pur) et « CPJ » (ciment Portland composé), abandonnés à leur tour lors du passage à la norme européenne, mais qu'on trouve encore dans plusieurs pays.
En 2008, plus de deux milliards de tonnes de ciment étaient produites par an dans le monde, à 80 % produits et consommés dans les pays émergents, avec une croissance de plus de 5 % par an de 1991 à 2008[1].
En 2006, pour la seule Europe, ce sont 267 millions de tonnes, soit 13 % de la production mondiale[2]. Cette production est très énergivore, et la production du clinker, son principal constituant[Note 1], est responsable d’approximativement 5 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) anthropiques[3],[4], contribuant au réchauffement climatique[5].
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