Causes | Alcoolisme, hépatite, cirrhose infantile indienne (en), hépatite auto-immune, cholangite sclérosante primitive, hémochromatose classique ou maladie de Wilson |
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Traitement | Transplantation hépatique |
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Médicament | Bumetanide, furosémide, ethacrynic acid (en), torasemide, ethacrynate sodium (d), rifaximine, ledipasvir/sofosbuvir (en), acide obéticholique, sofosbuvir, peginterféron alfa-2b, boceprevir, tolvaptan, daclatasvir, ribavirine, adefovir, peginterféron alfa-2a, siméprévir et entécavir monohydraté (d) |
Spécialité | Gastro-entérologie et hépatologie |
CIM-10 | K70.3, K71.7, K74 |
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CIM-9 | 571 |
DiseasesDB | 2729 |
MedlinePlus | 000255 |
eMedicine |
185856 radio/175 |
MeSH | D008103 |
Patient UK | Cirrhosis-pro |
La cirrhose (du grec ancien : κιρρός / kirrhós « roux ») est une maladie grave du foie, résultant d’agressions biochimiques répétées, le plus souvent par la consommation chronique d’alcool ou par des virus hépatotropes mais pouvant aussi résulter de l’accumulation de graisses dans le foie, de maladies auto-immunes, de déficits enzymatiques ou autres. Elle est définie selon des critères morphologiques de fibrose et de transformation de l’architecture normale du foie en nodules structurellement anormaux dont la couleur roussâtre a inspiré le nom actuel de la maladie à René Laennec[1]. Ces anomalies structurelles s’accompagnent de surcroît de bouleversements de la fonction hépatique.
Les modifications provoquées par la fibrose entraînent en outre une élévation de la pression sanguine dans la veine-porte avec, dans les stades avancés de la cirrhose, un épanchement de liquide dans l’abdomen susceptible de s’infecter. Par ailleurs, la circulation sanguine tente de contourner l’obstacle en se redirigeant vers les veines abdominales et œsophagiennes. Ces dernières peuvent devenir des varices œsophagiennes dont la rupture est cause d’hémorragies potentiellement mortelles.
La perte des fonctions hépatiques peut quant à elle se manifester tant au niveau de la synthèse de molécules indispensables au bon fonctionnement du corps, avec hypoglycémie, baisse des niveaux sanguins d’albumine et tendance aux saignements, que de l’élimination de substances toxiques avec accumulation de celles-ci (en particulier l’ammonium produit par la flore intestinale) entraînant l’encéphalopathie hépatique qui peut aller jusqu’au coma et à la mort.
Généralement considérée comme irréversible, la cirrhose peut toutefois régresser lorsque l’agent causal a été éliminé mais le foie ne revient pas nécessairement à son activité antérieure. Le traitement a le plus souvent pour but de freiner la progression de la maladie et d’alléger ses complications. Dans les stades avancés, la principale, sinon la seule, option demeure la transplantation hépatique.