Collaboration en Belgique

La collaboration est un concept juridique qui, en Belgique, est qualifié par le Code pénal. Les articles, 113, 115, 118bis et 121bis abordent respectivement la collaboration militaire, la collaboration économique, la collaboration politique et intellectuelle et les dénonciateurs[1].

À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, environ 80 000 citoyens belges ont été jugés coupables de collaboration avec l'ennemi. La collaboration militaire et politique tient une place centrale en Belgique avec des mouvements politiques tels que Rex, le VNV ou des divisions militaires comme la division SS Wallonie et la division SS Langemarck (flamande). La collaboration économique n'est cependant pas en reste mais ses frontières sont plus difficiles à délimiter. De nombreuses entreprises ont accepté de travailler pour l'occupant allemand, c'était probablement moins par sympathie pour l'idéologie nazie que pour maintenir leur compétitivité dans cette Europe en crise. Au côté d'une collaboration franche, on retrouve ainsi une politique du moindre mal, les premiers ne se posèrent bien vite plus de question, les seconds, tout en continuant parfois de soutenir le Gouvernement belge en exil, se compromirent peu ou prou avec l'occupant. Sur un plan plus culturel, la collaboration fut souvent le fait d'individus dans la presse écrite et parlée ou d'entreprise ayant fait le choix du moindre mal[1].

  1. a et b Paul Aron, José Gotovitch, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique, éditions André Versaille, Bruxelles, 2008, (ISBN 9782874950018) p.98 et sq.

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