Colonnes infernales

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Colonnes infernales
Description de cette image, également commentée ci-après
Massacres en Vendée, gravure de Pierre Nicolas Ransonnette, entre 1793 et 1810.
Informations générales
Date -
Lieu Vendée militaire
Issue Indécise
Belligérants
France Républicains Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Commandants
Louis Marie Turreau
Nicolas Haxo
Louis Grignon
Étienne Cordellier
Jean-Baptiste Huché
Jean-Pierre Boucret
Jean Alexandre Caffin
Florent Duquesnoy
Louis Bonnaire
Joseph Crouzat
Jean-Baptiste Moulin
Jean Dembarrère
Alexis Cambray
Jacques Dutruy
François Amey
Antoine Bard
François Duval
Maximin Legros
François-Athanase Charette
Henri de La Rochejaquelein
Jean-Nicolas Stofflet
Bernard de Marigny
Charles Sapinaud de La Rairie
Louis-François Ripault de La Cathelinière
Jean-Baptiste Joly
Forces en présence
56 000 à 103 000 hommes[1]
(effectifs fluctuants)
6 000 à 30 000 hommes
(effectifs fluctuants)
Pertes
inconnues inconnues
20 000 à 50 000 civils vendéens massacrés par les colonnes républicaines[2],[3]

Guerre de Vendée

Batailles

Campagne de Noirmoutier




Les colonnes infernales est le nom donné à des colonnes incendiaires ayant opéré de janvier à mai 1794 sous le commandement du général républicain Louis Marie Turreau lors de la guerre de Vendée, et qui devaient détruire les derniers foyers insurrectionnels de la Vendée militaire.

Après l'anéantissement de l'Armée catholique et royale à la fin de l'année 1793 lors de la Virée de Galerne, le général Turreau met au point un plan visant à quadriller la Vendée militaire par douze colonnes incendiaires qui reçoivent les ordres suivants : exterminer tous les « brigands » ayant participé à la révolte, femmes et enfants inclus ; faire évacuer les populations neutres ou patriotes ; saisir les récoltes et les bestiaux ; incendier les villages et les forêts.

De janvier à mai 1794, les colonnes quadrillent les territoires insurgés en Maine-et-Loire, dans la Loire-Inférieure, la Vendée et les Deux-Sèvres. Les ordres de Turreau ne sont pas appliqués de la même manière par les différents généraux. Si certains tentent de limiter les exactions, d'autres ravagent tout sur leur passage, commettant incendies, pillages, viols, tortures et massacres des populations, souvent sans distinction d'âge, de sexe ou d'opinion politique, patriotes inclus. Ces atrocités coûtent la vie à des dizaines de milliers de personnes et valent aux colonnes incendiaires d'être surnommées « colonnes infernales ».

Loin de mettre fin à la guerre, ces exactions provoquent de nouveaux soulèvements de paysans menés par les généraux Charette, Stofflet, Sapinaud et Marigny. Finalement, Turreau ne parvient pas à vaincre les insurgés et l'extrême brutalité de ses colonnes est dénoncée par les patriotes locaux ainsi que par certains représentants en mission. Il finit par perdre la confiance du Comité de salut public. Sa destitution en met fin aux colonnes mais pas à la guerre, qui continue jusqu'en 1795.

  1. Jacques Hussenet (dir.), « Détruisez la Vendée ! », p. 417-419.
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