Commandos Kieffer (France libre)

1er bataillon de fusiliers marins commandos
Image illustrative de l’article Commandos Kieffer (France libre)
Insigne de béret (porté à gauche) du 1er BFMC.

Création 1942
Dissolution 1946
Pays Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de la France France libre
Branche Marine
Effectif 177
Fait partie de 1st Special Service Brigade - FNFL
Garnison Ciccrieth, Eastbourne, Bexhill, Staad
Ancienne dénomination Compagnie de Fusiliers Marins Commandos
Surnom Commando Kieffer
Commandant historique Philippe Kieffer

L'expression commandos Kieffer désigne parfois par simplification, les hommes du 1er Bataillon de Fusiliers Marins Commandos (1er BFMC) créé au printemps 1942 en Grande-Bretagne par la France libre (FNFL) et commandés par le capitaine de corvette Philippe Kieffer.

À sa création, le 1er BFMC est intégré au commando interalliés numéro 10 de la 1re Special Service Brigade de l'armée britannique. Détachés au sein du commando britannique numéro 4 avant le jour J, 177[1] membres du bataillon s'illustrent en participant au débarquement de Normandie (Sword Beach, Ouistreham), seuls représentants de la France à débarquer sur les plages[2], puis dans les combats qui ont suivi en Normandie. Le 1er Bataillon de Fusiliers Marins Commandos est fort de deux Troops (troupe) de combat (No 1 et No 8) et d’une 1/2 Troop d’appui (K-Guns).

Sur les 177 commandos qui débarquent le , 9 sont tués le jour même[3]. Seuls 24 hommes terminent la campagne de Normandie sans avoir été blessés, après 78 jours de déploiement, alors qu'ils ne doivent initialement combattre que 3 ou 4 jours[4].

À l'issue de la campagne de Normandie, ils sont déployés aux Pays-Bas, toujours avec le commando numéro 4 du Lieutenant-colonel Dawson. Ces combats méconnus sont pourtant plus durs que ceux de Normandie.

Au total, 20 hommes, parmi les 177 du 1er BFMC, seront tués au combat avant la fin de 1944[5].

Au cours de son existence, sous ses différentes appellations, le 1er BFMC voit passer 427 volontaires de toutes spécialités, armées et même nationalités (Argentine, Autriche, Canada, Hongrie, Luxembourg, Pologne, essentiellement anciens de la Légion étrangère).


Oubliés pour des raisons politiques (pour le général de Gaulle, le débarquement était un événement allié et pas français, et le commando avait été placé sous contrôle britannique)[6], les commandos survivants ne reçoivent la Légion d'honneur que soixante ans plus tard.

Les 7 Commandos Marine de la marine nationale française regroupés au sein de la Force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO) sont les héritiers directs du 1er BFMC dont ils portent la coiffe (béret vert) et l'insigne directement dérivé de celui du 1er BFMC. En 2008 est créé une nouvelle unité de commandos, le commando Kieffer, qui porte le nom du fondateur et premier commandant du 1er BFMC[7].

  1. Le croisement des listes françaises et britanniques révèlent qu'ils furent en réalité 178 mais le chiffre 177 a marqué les esprits et est resté la référence publiquement véhiculée.
  2. Ils ne furent pas les seuls Français du jour J. Des SAS français furent parachutés en Bretagne dans la nuit du 5 au 6 juin.
  3. Paul Rollin, grièvement blessé, décédera le 12 juin.
  4. Frédéric de Monicault, « Les 177 Français du commando Kieffer », sur Le Figaro, (consulté le ).
  5. « Ecole Navale / Espace tradition / Officiers célèbres », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le )
  6. « Le commando Kieffer a mis du temps avant d’entrer dans la légende », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  7. « Les 177 visages du Commando Kieffer, ces héros français qui ont débarqué le 6 juin 1944 », sur France Culture, (consulté le )

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