Concile de Trente

Concile de Trente
Réunion du concile en l'église Santa Maria Maggiore de Trente. Musée diocésain de Trente.
Réunion du concile en l'église Santa Maria Maggiore de Trente. Musée diocésain de Trente.
Informations générales
Numero XIXe concile œcuménique de l'Église
Convoqué par La bulle d'indiction du pape Paul III du .
Sujets Réponses doctrinales aux théories protestantes et réforme de la discipline interne de l'Église catholique.
Début
Fin
Lieu Dans deux villes : cathédrale de San Vigilio à Trente
Bologne
Église Santa Maria Maggiore de Trente
Accepté par l'Église catholique
Organisation et participation
Présidé par Des légats pontificaux envoyés par cinq papes successifs :
Paul III
Jules III
Marcel II
Paul IV
Pie IV
Pères conciliaires 255 à la vingt-cinquième et dernière session
Nombre de sessions Trois (1545-1549, 1551-1552 et 1562-1563)
Documents et déclarations
Canons Justification
Constitutions Transsubstantiation, péché originel
Décrets Purgatoire, culte des saints (dulie et hyperdulie) et culte des reliques, sept sacrements
Liste des conciles

Le concile de Trente est le dix-neuvième concile œcuménique reconnu par l'Église catholique.

Convoqué par le pape Paul III le [1] 1542, en réponse aux demandes formulées par Martin Luther et Jean Calvin dans le cadre de la Réforme protestante, il débute le et se termine le . Étalées sur dix-huit ans, ses vingt-cinq sessions couvrent cinq pontificats (Paul III, Jules III, Marcel II, Paul IV et Pie IV) et se tiennent à Trente dans la cathédrale de San Vigilio, puis à Bologne et enfin à nouveau à Trente, dans l'église Santa Maria Maggiore.

En réponse aux théories protestantes[2], le concile confirme la doctrine du péché originel affirmée lors du 16e concile de Carthage en 418, précise celle de la justification, de l’autorité de la Bible spécifique au catholicisme et confirme les sept sacrements, le culte des saints et des reliques ainsi que le dogme de la transsubstantiation. Sur le plan disciplinaire, il crée les séminaires diocésains, destinés à former les prêtres.

Trente est l'un des conciles les plus importants de l'histoire du catholicisme ; il est le plus abondamment cité par le concile de Vatican II (1962-1965). Entre Trente et Vatican II, il n'y eut qu'un seul concile, Vatican I (1869-1870), qui définit le dogme de l'infaillibilité pontificale mais fut interrompu par la guerre franco-allemande de 1870 et l'intervention des troupes italiennes qui, à la prise de Rome, annexèrent les États du pape.

Régine Pernoud présente ce concile comme « la coupure entre l'Église médiévale et l'Église des temps classiques »[3]. Cette Église « de la Contre-Réforme » est aussi appelée Église « tridentine » (cet adjectif dérivant du nom latin de la ville de Trente, Tridentium).

  1. Tallon 1997.
  2. Nicole Lemaître, La Renaissance des années 1470 aux années 1560, cours d'agrégation d'histoire, université Paris I, 2002-2003 Ch. XII; en ligne sur le site de l'université Paris I.
  3. Régine Pernoud, Pour en finir avec le Moyen Âge, Seuil, 1977, p. 159.

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