Constantin IX Monomaque | |
Empereur byzantin | |
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Mosaique à Sainte-Sophie représentant Constantin IX. Il porte l’apokombia, contenant des offrandes qu'il est de coutume que l'empereur fasse à l'Église. | |
Règne | |
- (12 ans et 7 mois) |
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Période | Macédonienne |
Précédé par | Zoé Porphyrogénète Michel V |
Co-empereur | Zoé Porphyrogénète (1028-1050) |
Suivi de | Théodora Porphyrogénète |
Biographie | |
Naissance | vers 1000 (Antioche) |
Décès | (~55 ans) (Constantinople)[1] |
Père | Théodose Monomachos |
Épouse | Inconnue Pulchérie Sklèros Zoé Porphyrogénète |
Descendance | Anna |
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Constantin IX Monomaque (en grec : Κωνσταντίνος Θʹ Μονομάχος, Kōnstantinos IX Monomakhos), parfois surnommé « le Gladiateur »[N 1], né vers 1000 à Antioche et mort le à Constantinople, est un bureaucrate et sénateur devenu empereur byzantin entre le et le .
Issu d'une famille de la noblesse byzantine, il arrive au pouvoir par son mariage avec Zoé Porphyrogénète, dernière représentante, avec sa sœur, de la prestigieuse dynastie macédonienne. Son règne intervient donc à la fin de cette ère d'expansion progressive et de prospérité pour l'Empire byzantin, qui rencontre alors des défis d'ampleur. Longtemps considéré comme hostile à l'armée et peu préoccupé par la défense des frontières, il a pourtant combattu des menaces nouvelles, comme les Normands en Italie du Sud, les Petchénègues dans les Balkans et les Seldjoukides en Orient. Capable d'étendre une dernière fois la frontière orientale par l'incorporation d'Ani en Arménie, il est toutefois en difficulté face à ces forces émergentes qui gagnent peu à peu du terrain.
Sur le front intérieur, ses décisions ont été largement débattues, tandis que son pouvoir est à plusieurs reprises contesté du fait de l'extinction à venir de la dynastie macédonienne. S'il sort vainqueur des différentes rébellions auxquelles il fait face, grâce à une habile maîtrise des réseaux de pouvoir, leur survenue atteste l'instabilité grandissante de la scène politique impériale, tandis que l'économie connaît des signes d'essoufflement. Reconnu pour avoir ouvert le Sénat byzantin à des pans plus vastes de la société byzantine, notamment aux marchands et commerçants, il a été vu par Paul Lemerle comme un symbole de l'ère de prospérité du monde byzantin du milieu du XIe siècle. Ainsi, il ouvre une importante école de droit, fait participer nombre d'intellectuels à son gouvernement et promeut la culture dans l'Empire. Néanmoins, d'autres historiens ont vu en lui un empereur peu préoccupé des troubles les plus urgents qui frappent l'Empire, dépensier, plus intéressé par des plaisirs futiles et qui se refuse à quitter Constantinople, ce qui peut s'expliquer par sa santé fragile.
Enfin, son règne voit la rupture avec l'Église d'Occident en 1054, un événement dont la portée reste limitée à court terme, mais qui symbolise l'écart grandissant entre Rome et Constantinople. À sa mort, l'Empire s'apprête à connaître des défis de grande ampleur qui vont jusqu'à remettre en cause son existence même. C'est probablement ce qui explique les interprétations si différentes qui ont pu émerger à propos du règne de Constantin IX, tantôt jugé responsable de l'aggravation prochaine de la situation de l'Empire, tantôt reconnu pour ses efforts afin d'y apporter des réponses plus ou moins adaptées.
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