L’expression corridor biologique (ou « biocorridor ») ou corridor écologique désigne un ou des milieux reliant fonctionnellement entre eux différents habitats vitaux pour une espèce, une population, une métapopulation[1] ou un groupe d’espèces ou métacommunauté (habitats). Ces unités qui tranchent dans l'espace environnant en raison de leur configuration linéaire relativement étroite, de caractère végétal (haies, chemins, bords de chemins et ripisylves…), topographique (vallon, cours d’eau…) ou immatériel (corridor biologique sous-marin) et qui relient d'autres unités plus massives mais de nature analogue, créent une continuité qui permet la circulation des espèces animales et la dispersion des propagules végétales ou fongiques sans qu'elles s'exposent à un milieu plus hostile. Les corridors faunistiques constituent en outre des sites de refuge (contre les prédateurs), de reproduction, de nourrissage, de repos, d'hivernation, etc.[2].
Ces structures écopaysagères permettent de connecter ou reconnecter entre elles plusieurs sous-populations (patchs). Elles permettent la migration d’individus et la circulation de gènes (animaux, végétaux ou fongiques) d’une sous-population à l'autre[6].
La restauration d’un réseau de corridors biologiques (maillage ou trame écologique) est une des deux grandes stratégies de gestion restauratoire ou conservatoire pour les nombreuses espèces menacées par de la fragmentation de leur habitat[6]. L’autre, complémentaire, étant la protection ou la restauration d’habitats[6]. Ils sont encore peu protégés[7], mais depuis les années 1990, ils commencent à être intégrés dans les politiques d'aménagement (restauratoire) du territoire et dans le droit international et local[8],[9], contribuant à une troisième et nouvelle phase du droit de la conservation de la nature[10].
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↑Chetkiewicz C.L.B., St. Clair C.C. & Boyce M.S. (2006) Corridors for Conservation: Integrating Pattern and Process. Annu. Rev. Ecol. Evol. Syst. 37: 317-342.
↑Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Burel_2003
↑R. L. Vilesa and D. J. Rosier ; How to use roads in the creation of greenways: case studies in three New Zealand landscapes ; Landscape and Urban Planning Volume 55, Issue 1, 15 June 2001, Pages 15-27 ; doi:10.1016/S0169-2046(00)00144-4 (Résumé).
↑ ab et cBeier P., Noss R.F. - 1998 - Do habitat corridors provide connectivity ? ; Conservation Biology, 12 : 1241-1252.Résumé et texte(en anglais).
↑Bonnin Marie. (2006), Les corridors biologiques, une reconnaissance juridique en attente d’effets pratiques, Espaces naturels de France.
↑Bonnin Marie. (2006), Les corridors, vecteur d’un aménagement durable de l’espace favorable à la protection des espèces, Natures Sciences Sociétés, 14 : S67-S69.
↑Bonnin Marie. (2007), Les traductions juridiques des corridors écologiques, Bretagne vivante, n°13.
↑Bonnin Marie. (2008), Les corridors écologiques, Vers un troisième temps du droit de la conservation de la nature, collection Droit du patrimoine culturel et naturel, L’Harmattan, 270 p.