Crise anglophone au Cameroun

Crise anglophone au Cameroun
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Situation de septembre 2022 à septembre 2023
Présence séparatiste   
Présence gouvernementale   
Contestée   
Informations générales
Date Depuis le
(6 ans, 10 mois et 4 jours)
Lieu Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, débordement dans les régions de l'Ouest et du Littoral (Cameroun), et dans les États de Cross River et de Taraba (Nigeria)
Casus belli Répression des manifestations de 2016-2017 au Cameroun anglophone
Issue En cours
Belligérants
Drapeau du Cameroun Cameroun Ambazonie Autres groupes ...
Commandants
Drapeau du Cameroun Paul Biya
Drapeau du Cameroun Philémon Yang
Drapeau du Cameroun Joseph Dion Ngute
Drapeau du Cameroun René Claude Meka
Drapeau du Cameroun Valère Nka
Drapeau du Cameroun Joseph Beti Assomo
Drapeau du Cameroun Donatien Melingui Nouma
Sisiku Julius Ayuk Tabe
Samuel Ikome Sako
Lucas Ayaba Cho
Ebenezer Akwanga
Général Transporter
Oliver Lekeaka
Marianta Njomia
Général No Pity
Ivo Mbah
Autres commandants ...
Forces en présence
~ 5 000 à 6 000 hommes (en février 2018)[1] 2 000 à 4 000 hommes (en mai 2019)[2]
Pertes
800 à 1 000 morts (en février 2020)[5] ~ 1 000 morts (en juin 2019)[6]

Civils :
plus de 6 000 morts (en janvier 2023)[3]
700 000 déplacés internes
63 800 réfugiés au Nigeria (en mars 2021)[4]

Batailles

Batailles et opérations


Attentats


Massacres


La crise anglophone au Cameroun, également appelée guerre d'Ambazonie[7], est un conflit armé qui se déroule depuis 2017 dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, opposant le gouvernement central à divers groupes séparatistes. Ce conflit est lié à la situation socio-politique spécifique de ces régions depuis fin 2016. Cette crise, initialement basée sur des revendications corporatistes des avocats et enseignants, bascule progressivement vers des revendications sécessionnistes fortes en raison des réponses jugées insuffisantes du gouvernement, du refus d'ouvrir un débat sur le retour au fédéralisme et de nombreuses violations des droits humains par les forces de sécurité camerounaises.

En septembre 2017, les séparatistes lancent une campagne d'attentats. Un mois plus tard, ils déclarent l'indépendance des régions anglophones sous le nom de république fédérale d'Ambazonie. En novembre 2017, les attaques attribuées aux séparatistes se multiplient, conduisant le gouvernement à lancer une contre-attaque contre ces derniers, suivie d'affrontements à partir de décembre. En 2018, les combats entre les forces de sécurité camerounaises et divers groupes séparatistes deviennent quasi-quotidiens[8].

Selon l'International Crisis Group (ICG), le conflit a fait plus de 6 000 morts et forcé plus d’un million de personnes à se déplacer[9]. Des violations des droits de l'homme sont commises à la fois par les groupes séparatistes et par les forces gouvernementales. Les séparatistes sont responsables d'homicides, d'enlèvements, d'extorsions et d'intimidations. L'armée est accusée de mener des représailles sous forme de raids dans les villages, de torture et de pillage, d'exécutions extrajudiciaires et de détentions arbitraires. Des violences contre les femmes sont perpétrées par les deux camps[10].

  1. « Au Cameroun anglophone, "on ne sait pas pourquoi les soldats nous tuent" », sur L'Express, (consulté le )
  2. « Crise anglophone au Cameroun : comment arriver aux pourparlers », sur www.crisisgroup.org, (consulté le )
  3. Human Rights Watch, « Cameroun: Événements de 2022 », dans Share this via Facebook, (lire en ligne)
  4. (en) Jess Craig, « Violence in Cameroon’s Anglophone crisis takes high civilian toll », Al Jazeera, (consulté le )
  5. (en) Jess Craig, « Briefing: Cameroon's intensifying conflict and what it means for civilians », sur The New Humanitarian, (consulté le )
  6. (en) « Cameroon's Unfolding catastrophe: Evidence of human rights violations and crimes against humanity », sur Raoul Wallenberg Centre for Human Rights, (consulté le )
  7. « Au Cameroun, un régime à bout de souffle et menacé », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Cameroun - Élections législatives : pas de scrutin avant 2019 », sur Le Point, (consulté le )
  9. « Cameroun : au moins vingt morts dans une attaque de « séparatistes » anglophones », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Crise anglophone : situation sécuritaire », sur CGVS, (consulté le )

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