Crise anglophone au Cameroun

Crise anglophone au Cameroun
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Situation de septembre 2022 à septembre 2023
Présence séparatiste   
Présence gouvernementale   
Contestée   
Informations générales
Date - en cours
(6 ans, 11 mois et 17 jours)
Lieu Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, débordement dans les régions de l'Ouest et du Littoral (Cameroun), et dans les États de Cross River et de Taraba (Nigeria)
Issue En cours
Belligérants
Drapeau du Cameroun Cameroun

Alliés

Ambazonie Autres groupes ...
Commandants
Drapeau du Cameroun Paul Biya
Drapeau du Cameroun Philémon Yang
Drapeau du Cameroun Joseph Dion Ngute
Drapeau du Cameroun René Claude Meka
Drapeau du Cameroun Valère Nka
Drapeau du Cameroun Joseph Beti Assomo
Drapeau du Cameroun Donatien Melingui Nouma
Sisiku Julius Ayuk Tabe
Samuel Ikome Sako
Lucas Ayaba Cho
Ebenezer Akwanga
Général Transporter
Oliver Lekeaka
Marianta Njomia
Général No Pity
Ivo Mbah
Autres commandants ...
Forces en présence
~ 5 000 à 6 000 hommes (en février 2018)[3] 2 000 à 4 000 hommes (en mai 2019)[4]
Pertes
800 à 1 000 morts (en février 2020)[7] ~ 1 000 morts (en juin 2019)[8]

Civils :
plus de 6 000 morts (en janvier 2023)[5]
700 000 déplacés internes
63 800 réfugiés au Nigeria (en mars 2021)[6]

Batailles

Batailles et opérations


Attentats


Massacres


La crise anglophone au Cameroun, est un conflit armé qui se déroule depuis 2017 dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, opposant le gouvernement camerounais à divers groupes séparatistes. Ce conflit est lié à la situation socio-politique spécifique de ces régions depuis fin 2016. Cette crise, initialement basée sur des revendications corporatistes des avocats et enseignants, bascule progressivement vers des revendications sécessionnistes fortes en raison des réponses jugées insuffisantes du gouvernement, du refus d'ouvrir un débat sur le retour au fédéralisme et de nombreuses violations des droits humains par les forces de sécurité camerounaises.

Fin 2017, une frange séparatiste radicale de la minorité anglophone prend les armes, attaquant les forces de sécurité et les symboles de l'État, et procédant à des enlèvements[9]. Le , le leader séparatiste Sisiku Julius Ayuk Tabe déclare symboliquement l'indépendance des régions anglophones sous le nom de république fédérale d'Ambazonie, déclenchant des manifestations réprimées dans le sang. En novembre 2017, une série d'attaques meurtrières visant les forces de sécurité sont attribuées aux indépendantistes. En réponse, les autorités lancent des opérations militaires dans les régions anglophones en décembre de la même année. En 2018, les combats entre soldats et séparatistes sont devenus quasi quotidiens, tuant 170 membres des forces de sécurité et « au moins 400 civils », selon l'International Crisis Group (ICG). Quelque 200 000 personnes ont fui[9].

Plusieurs tentatives sont faites pour résoudre le conflit. En juin 2019, la Suisse joue le rôle de médiateur. En septembre de la même année, le président Paul Biya annonce un « grand dialogue national » sur le conflit à la fin du mois. En janvier 2023, le Canada annonce qu'un processus de paix est enclenché pour le Cameroun, avant que ce dernier ne démente avoir confié à Ottawa le rôle de médiateur. En mai 2024, Capo Daniel, l'ancien porte-parole des Forces de défense de l'Ambazonie (FDA), l'un des principaux groupes armés séparatistes dans les régions anglophones, appelle à la fin des hostilités dans l'attente de négociations avec le gouvernement, mais ce dernier lui oppose une fin de non-recevoir. Ces efforts échouent et les violences se poursuivent.

Depuis son déclenchement, le conflit a fait plus de 6 000 morts et a contraint plus d'un millier de personnes à fuir leur domicile.

  1. « Cameroun: qui sont les civils armés impliqués dans le conflit en zone anglophone? », RFI,‎ (lire en ligne)
  2. (en) « Cameroon Chiefs Create Militias for Protection from Separatists », VOA,‎ (lire en ligne)
  3. « Au Cameroun anglophone, "on ne sait pas pourquoi les soldats nous tuent" », sur L'Express, (consulté le )
  4. « Crise anglophone au Cameroun : comment arriver aux pourparlers », sur Crisisgroup, (consulté le )
  5. Human Rights Watch, « Cameroun: Événements de 2022 », dans Share this via Facebook, (lire en ligne)
  6. (en) Jess Craig, « Violence in Cameroon’s Anglophone crisis takes high civilian toll », Al Jazeera, (consulté le )
  7. (en) Jess Craig, « Briefing: Cameroon's intensifying conflict and what it means for civilians », sur The New Humanitarian, (consulté le )
  8. (en) « Cameroon's Unfolding catastrophe: Evidence of human rights violations and crimes against humanity », sur Raoul Wallenberg Centre for Human Rights, (consulté le )
  9. a et b « Cinq choses à savoir sur la crise anglophone au Cameroun », sur Voice of America,

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