La cuisine normande est déterminée par sa position géographique, qui bénéficie des fertiles terroirs de la Normandie, qui lui fournissent à foison les produits agricoles, tandis que la mer la pourvoit généreusement en poissons et crustacés divers. Les Normands aiment la bonne chère et leur cuisine se distingue essentiellement par ses productions agricole et piscicole.
La vache normande et la jersiaise sont connues pour la qualité de leur lait. Les produits laitiers de la région et, surtout ses fromages, y tiennent le haut du pavé : l’usage fait par les Normands du beurre et de la crème dans leur cuisine est quasi-légendaire. Ce sont eux qui ont imposé l'usage du beurre au lieu du lard, dans la cuisine française au sortir de la Renaissance.
De même, en 1651 déjà, La Varenne indique dans, Le Cuisinier françois, que « les Normands mestent de la cresme en la plupart de leurs sausses ; par exemple dans la morue, & dans des pruneaux ». Quant aux fromages, le camembert est sans contredit le fromage français le plus connu au monde.
Les Normands, — surtout dans l’Orne —, sont également de gros mangeurs de viande. Une particularité est certainement l’agneau de prés salés, qui pâture la flore saline de la baie du mont Saint-Michel et du Cotentin, ce qui confère à sa viande une subtile et inimitable saveur iodée. Du côté de la charcuterie, les tripes à la mode de Caen sont une façon ingénieuse et goûteuse d’accommoder les abats du bœuf, dont la réputation a largement franchi les frontières de la Normandie, qui connaît pourtant d’autres façons tout aussi savoureuses de les préparer, comme à La Ferté-Macé, où on les apprête en paquets, à Coutances, où on utilise de la crème, ou à Authon-du-Perche, avec du lard, mais c’est la version caennaise qui jouit d’une renommée internationale. L’andouille de Vire est également renommée.
La Normandie est la première région productrice d'huîtres, de moules et de coquilles Saint-Jacques de France.
Un dessert propre à la Normandie est la teurgoule, datant du XVIIe siècle, dessert confectionné avec du riz et de la cannelle, pris par les corsaires normands aux Espagnols.
Les pommes jouent un rôle prépondérant dans la cuisine normande, tant dans les desserts que dans la fabrication du cidre, ainsi que de l'eau-de-vie de cidre, appelée Blanche, dite calvados. Le trou normand est un petit verre de calvados, avalé d'un seul coup en plein milieu du repas, pour stimuler l'appétit. Le pommeau, apéritif à base de calvados et de cidre, est de plus en plus exporté.
Le poiré et l'alcool de poire s'y produisent également. Ancienne région viticole, elle utilise également le raisin.
Les aliments les plus susceptibles de se retrouver dans une recette identifiée comme appartenant à la cuisine normande sont ses produits phares, tels que les pommes (dites « de l’air » et utilisées comme légumes), le beurre, la crème, le cidre et le calvados.
La Normandie est la terre natale de Guillaume Tirel, dit Taillevent, auteur d'un des premiers livres de recettes de l'histoire culinaire française : le Viandier.