La distanciation physique[1],[2], également appelée distanciation sociale[1],[2] ou éloignement sanitaire[2], est une mesure visant à éloigner les individus les uns des autres. C'est l'une des mesures non pharmaceutiques de contrôle des infections prises par les responsables de la santé publique pour arrêter ou ralentir la propagation d'une maladie très contagieuse comme les maladies infectieuses émergentes. L'objectif de la distanciation physique est de réduire la probabilité de contacts entre les personnes porteuses d'une infection et d'autres personnes non infectées, de manière à réduire la transmission de la maladie, la morbidité et la mortalité[3]. C'est un des comportements-barrière qui participe à la réduction des risques sanitaires.
L'éloignement physique est la mesure la plus efficace lorsque l'infection peut être transmise par contacts de gouttelettes (toux ou éternuements) ; par contact physique direct, y compris sexuel ; par contact physique indirect (par exemple en touchant une surface contaminée) ; ou par transmission aérienne (si le micro-organisme peut survivre dans l'air pendant de longues périodes)[4].
L'éloignement physique est moins efficace dans les cas où l'infection est transmise principalement par de l'eau ou des aliments contaminés ou par des vecteurs tels que les moustiques ou autres insectes, et moins fréquemment de personne à personne[5].
Les inconvénients de la distanciation physique peuvent inclure la solitude, la réduction de la productivité au travail (partiellement compensée par le télétravail et les téléconférences[6]) et la perte d'autres avantages liés aux interactions humaines. Dans les endroits où l'accès à la technologie est réduit, elle peut également rendre plus difficile le suivi de la santé d'une population.