Donald Trump (/ˈdɑnəld tɹʌmp/)[a], né le à New York, est un homme d'affaires milliardaire, animateur, producteur de télévision et homme d'État américain. Membre du Parti républicain, il est le 45e président des États-Unis, du au , et élu 47e président des États-Unis le .
Fils du promoteur immobilier Fred Trump et de Mary Anne MacLeod Trump, il étudie à la Wharton School (Pennsylvanie). En 1971, il prend la direction de l'entreprise familiale, qu'il renomme The Trump Organization. Il se constitue dès lors un empire économique grâce à la construction ou à l'achat de bâtiments prestigieux, à l'instar de la Trump Tower et d'immeubles à l'étranger. Propriétaire de casinos, d'hôtels de luxe et de terrains de golf, il réalise de nombreux investissements dans d'autres domaines (sports, médias, concours de beauté, etc.).
Célébrité médiatique dès les années 1980, il est très impliqué dans le secteur télévisuel. De 2004 à 2015, il est notamment l'animateur de l'émission de téléréalité The Apprentice, qui bat des records d'audiences et dans laquelle il popularise l'expression « You're fired! » (« Vous êtes viré ! »).
En politique, il s'affilie à partir de 1987 au Parti républicain, puis deux ans au Parti de la réforme. Après avoir été un opposant résolu au président républicain George W. Bush, sous la présidence duquel il est inscrit au Parti démocrate, il revient au Parti républicain en 2009. Il critique la politique du président démocrate Barack Obama et reprend pendant plusieurs années les rumeurs conspirationnistes sur sa citoyenneté.
Alors que sa campagne n'est à ses débuts pas prise au sérieux par les observateurs, il remporte la désignation du Parti républicain aux primaires présidentielles de 2016. Se présentant comme un adversaire de l'establishment et du politiquement correct, il emploie un ton belliqueux et multiplie les déclarations controversées. Il s'engage notamment à réduire l'immigration. Son discours est alors souvent qualifié de populiste, nationaliste, protectionniste et climatosceptique. Sa victoire à l'élection présidentielle face à la démocrate Hillary Clinton, qui le devance toutefois largement dans le vote populaire, déjoue la quasi-totalité des pronostics[2].
Pendant son premier mandat, il signe des décrets restreignant l'immigration — notamment issue de pays musulmans —, procède à une extension du mur à la frontière avec le Mexique, retire son pays de l'accord de Paris sur le climat et de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, reconnaît Jérusalem comme capitale d'Israël, rétablit les relations avec la Corée du Nord, supervise l'accord de paix entre Israël et les Émirats arabes unis et crée la United States Space Force. En matière économique, il réduit les prélèvements obligatoires et toutes sortes d'impôts et taxes de manière plus générale, renégocie l'ALENA comme l'ACEUM et lance une guerre commerciale visant notamment la Chine, et bénéficie de résultats positifs en matière d'emploi et de croissance jusqu'à la crise sanitaire de 2020.
Il marque sa présidence par le renouvellement exceptionnel d'un tiers de la très influente Cour suprême des États-Unis, à laquelle il donne une coloration très conservatrice, et est régulièrement accusé d'entretenir une posture ambiguë vis-à-vis de groupes d'extrême droite violents. Son style de gouvernance inhabituel — en particulier sa communication offensive et notamment tournée vers Twitter — contribue à susciter très fréquemment des polémiques : il entretient ouvertement des relations très hostiles avec la presse, hormis certains médias conservateurs.
Au début de l'année 2020, impliqué dans une controverse avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, il subit une première procédure de destitution à la suite de laquelle il est acquitté par le Sénat. Peu après, sa gestion de la pandémie de Covid-19 est très contestée et il retire notamment durant cette période les États-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Candidat à l'élection présidentielle de 2020, il est battu par le démocrate Joe Biden. Refusant de concéder sa défaite, il engage des recours juridiques, qui sont quasiment tous rejetés, et retarde la transition présidentielle. Le , l'assaut du Capitole par certains de ses partisans notamment venus de l'ultra-droite, qui s'est déroulé après qu'il a tenu un discours incendiaire, est considéré comme une insurrection ou une tentative de coup d'État, ainsi qu'un épisode de violence politique sans précédent dans une démocratie avancée. Fait inédit pour un président américain, une seconde procédure de destitution est alors lancée contre lui, toujours sans succès. Il refuse d'assister à l'investiture de son successeur. Plusieurs universitaires et historiens le classent comme l'un des pires présidents de l'histoire américaine[3],[4],[5].
Conservant une influence importante au sein du Parti républicain, il annonce dès sa candidature à l'élection présidentielle de 2024 et s'impose aux primaires du parti en de la même année. En parallèle, il connaît de nombreux problèmes judiciaires en raison notamment de son rôle dans l'assaut du Capitole, de ses tentatives d'inverser le résultat de la présidentielle de 2020 et d'accusations diverses de corruption, ainsi que d'agressions sexuelles. Il est en 2023 inculpé à quatre reprises, en particulier pour « complot contre les États-Unis » au niveau fédéral, et pour « fausses déclarations et faux documents, usurpation de fonction publique, faux et usage de faux » dans l'État de Géorgie. Le , il est reconnu coupable de 34 chefs d'accusation par un tribunal de New York, dans une affaire de paiements frauduleux avant l'élection présidentielle de 2016 et devient le premier ancien président américain reconnu coupable de faits criminels.
Le , il est victime d'une tentative d'assassinat lors d'un meeting de campagne présidentielle à Butler, en Pennsylvanie, déclenchant l'ouverture d'une première enquête. Le , à la suite de tirs à proximité de son golf en Floride, le Federal Bureau of Investigation (FBI) enquête sur une nouvelle « tentative d'assassinat présumée » le visant.
Le , Donald Trump est largement élu pour un second mandat présidentiel, en remportant le vote populaire pour la première fois de sa carrière politique en plus du collège électoral, face à la candidate démocrate et vice-présidente sortante Kamala Harris, au profit de laquelle le président Joe Biden s'était retiré en cours de campagne. Il est le deuxième président américain à être réélu pour un second mandat non consécutif, après Grover Cleveland en 1892, et également le premier président élu après avoir été reconnu coupable dans des poursuites civiles.
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