Douglas Sirk

Douglas Sirk
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Douglas Sirk entouré de Rock Hudson, Jane Wyman
et Agnes Moorehead, sur le tournage du film
Tout ce que le ciel permet (1955).
Nom de naissance Hans Detlef Sierck
Naissance
Hambourg (Allemagne)
Nationalité Drapeau de l'Allemagne Allemand
Drapeau des États-Unis Américaine (11 février 1944)
Décès (à 89 ans)
Lugano (Suisse)
Profession Réalisateur, scénariste, metteur en scène de théâtre
Films notables Le Secret magnifique
Tout ce que le ciel permet
Écrit sur du vent
Le Temps d'aimer et le Temps de mourir
Mirage de la vie

Douglas Sirk, connu initialement sous le nom de Detlef Sierck[1], est un réalisateur, scénariste et metteur en scène de théâtre allemand puis américain[2], né le à Hambourg (Allemagne), et mort le à Lugano (Suisse).

Au cinéma, il commence sa carrière en Allemagne puis s'exile aux États-Unis en 1939, où il acquiert la nationalité américaine et modifie son nom en Douglas Sirk[2]. À partir de 1942[3], il réalise à Hollywood des films historiques, des thrillers et des mélodrames pour quelques studios, dont Universal[4].

Considéré comme l'un des maîtres du mélodrame, avec John M. Stahl et Vincente Minnelli notamment, il figure parmi les cinéastes les plus importants de l'âge d'or d'Hollywood ayant influencé des cinéastes comme Jean-Luc Godard, Rainer Werner Fassbinder ou Pedro Almodóvar[5] qui louèrent sa liberté formelle. Caractérisées par des personnages féminins forts, une utilisation exacerbée de la couleur et un sens profond des émotions humaines, des œuvres majeures comme Tout ce que le ciel permet, Écrit sur du vent, Le Temps d'aimer et le Temps de mourir (adaptation du roman d'Erich Maria Remarque) ou Mirage de la vie, pourtant méprisées à leur sortie, ont marqué l'histoire du cinéma et demeurent source d'inspiration pour de nombreux réalisateurs, fascinés, aujourd'hui encore, par ces mélodrames flamboyants.

Douglas Sirk est le père du jeune acteur allemand Klaus Detlef Sierck (de), tué sur le front de l’Est, et l'époux en secondes noces de la comédienne allemande Hilde Jary (de)[6], qui a abandonné son métier à la suite des lois anti juives de 1933 et 1935[7], puis l’a accompagné et soutenu dans tous les voyages qui ont suivi leur exil.

  1. Eisenschitz 2022, p. 9
  2. a et b Eisenschitz 2022, p. 404
  3. Eisenschitz 2022, p. 143
  4. Bourget 1994, p. 249
  5. Florence Oussadi, « Le Secret magnifique (Magnificent Obsession, Douglas Sirk, 1954) », sur Panodyssey, (consulté le )
  6. Eisenschitz 2022, p. 401
  7. Loi allemande sur la restauration de la fonction publique du 7 avril 1933 et lois de Nuremberg en 1935.

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