L’erhu (chinois : 二胡 ; pinyin : , du chinois 二, « deux », puisqu'il a deux cordes, et 胡, « barbare ») est un instrument de musique traditionnel chinois à cordes frottées, de type vièle. Apparu en Chine au XVIIIe siècle, l'erhu appartient à la famille des huqin (胡琴, ), les instruments à cordes d'origine « barbare ». Il a probablement pour ancêtre un instrument d'Asie centrale ou de Mongolie, le xiqin (en), introduit en Chine au Xe siècle[1]. Il existe d'ailleurs des instruments mongols très proches, comme le morin khuur (en chinois, 马头琴 / 馬头琴, ), l'igil. La variante à quatre cordes, appelée sihu (四胡, , 四, « quatre »), est également utilisée dans la musique mongole où elle est appelée khuuchir.
On retrouve cet instrument sous différents noms et variantes de forme (notamment pour la caisse de résonance) partout dans le sud de l'Asie : au Viêt Nam (Dan Nhi), au Cambodge (Tro), au Laos (So), en Corée, en Thaïlande, en Indonésie… Ce sont souvent les colonies de marchands chinois qui l'ont apporté de Chine[réf. nécessaire].