Président Société nationale des beaux-arts | |
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Jean-Louis Ernest Meissonier |
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Ernest Meissonier, né le à Lyon et mort le à Paris (17e arrondissement)[1], est un peintre et sculpteur français, spécialisé dans la peinture historique militaire et dans les scènes de genre.
Peintre très soucieux du détail authentique, il s'inscrit dans le mouvement académique, qui prédomine dans les arts plastiques sous le Second Empire. Couvert d'honneurs, il siège à l'Académie des beaux-arts et préside de nombreux jurys nationaux ou internationaux.
Même si Marcel Proust durant son adolescence, Guy de Maupassant et Robert Louis Stevenson[2] le tenaient pour leur peintre préféré, et bien qu'étant grandement apprécié par Eugène Delacroix[3] puis admiré par Vincent van Gogh[4], une partie de la critique, principalement posthume, jugea son œuvre dépourvue de spontanéité et de vie. La réputation du peintre traverse donc un purgatoire, et l'on cite souvent le jugement féroce d’Édouard Manet à propos d’un de ses tableaux de bataille : « Tout est en acier, excepté les cuirasses », ou le sobriquet de « géant des nains » dont le gratifiait Edgar Degas[5],[6],[7] : il entendait par là que Meissonier était le plus notable des peintres comme Gervex, Carolus-Duran, Detaille…[8], que la critique moderniste du XXe siècle qualifiera de « pompiers ».
« La finesse chez nous est ce qu’il y a de plus rare : tout a l’air d’être fait avec de gros outils et, qui pis est, par des esprits obtus et vulgaires. Otez Meissonier, Decamps, un ou deux autres encore, quelques tableaux de la jeunesse d’Ingres, tout est banal, émoussé, sans intention, sans chaleur. »