L'existentialisme est un courant philosophique et littéraire qui considère que l'être humain forme l'essence de sa vie par ses propres actions, celles-ci n'étant pas prédéterminées par des doctrines théologiques, philosophiques ou morales. L'existentialisme considère chaque individu comme un être unique maître de ses actes, de son destin et des valeurs qu'il décide d'adopter[1].
« Le jour où l’homme se fera un point d’honneur de se sentir et de se connaître lui-même, d’agir par lui-même, en toute autonomie, en pleine conscience de lui-même, en pleine liberté, il cessera d’être pour lui-même un objet étranger et impénétrable, il tendra à dissiper l’ignorance qui limite et empêche sa pleine connaissance de lui-même. »
— Max Stirner, précurseur de l'existentialisme et de l'anarchisme individualiste[2].
Bien qu'il existe des tendances communes entre les penseurs existentialistes, des différences subsistent : il y a notamment un fossé entre les existentialistes athées comme Jean-Paul Sartre ou Simone de Beauvoir et les philosophes existentiels chrétiens comme Søren Kierkegaard, Paul Tillich ou Gabriel Marcel, sans oublier la philosophie juive de l'existence de Martin Buber et Emmanuel Levinas ou encore musulmane d'Abdennour Bidar et Abdurrahmân Badawî qui était considéré comme le « principal maître de l'existentialisme arabe ».
Certains auteurs tels qu'Albert Camus ou Martin Heidegger ont même refusé d'être étiquetés comme existentialistes. Sartre a livré quant à lui sa propre définition et conception de l'existentialisme et a donné une conférence sur le sujet : L'existentialisme est un humanisme.