Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling

Friedrich Wilhelm Joseph Schelling
Naissance
Décès
(à 79 ans)
Bad Ragaz (Suisse)
Nationalité
Formation
École/tradition
Principaux intérêts
Idées remarquables
Naturphilosophie, Identité du sujet et de l'objet, Intuition intellectuelle, Temporalité de l'absolu, Mythologie/Révélation
Œuvres principales
Exposition de mon système de la philosophie (1801)
Recherches sur l'essence de la liberté humaine (1809)
Philosophie de la mythologie (1842)
Influencé par
A influencé
Conjoints
Caroline Schelling (de à )
Pauline Gotter (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Clara Schelling (d)
Julie von Eichhorn (d)
Hermann von SchellingVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Ordre bavarois de Maximilien pour la science et l'art ()
Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Friedrich Wilhelm Joseph Schelling
Signature

Friedrich Wilhelm Joseph (von) Schelling (né le à Leonberg, près de Stuttgart, dans le duché de Wurtemberg et mort le à Bad Ragaz en Suisse) est un philosophe allemand, grand représentant de l'idéalisme allemand et proche du romantisme. Il eut pour collègues d'études au Tübinger Stift le philosophe Hegel et le poète Hölderlin. Disciple de Kant et de Fichte, il tente de dépasser la philosophie transcendantale en élaborant son propre système qui rompt avec la pensée de ses maîtres, mais qui se rapproche du spinozisme, la Naturphilosophie ou philosophie de la nature.

L'ensemble de sa vie intellectuelle sera marquée par la quête d'un système qui réconcilie la Nature et l'Esprit, les deux versants (inconscient et conscient) de l'Absolu. Cette quête le conduit dans un premier temps à construire sa « philosophie de l'identité », qui sera critiquée de manière polémique par son ex-ami Hegel, dans la préface à la Phénoménologie de l'Esprit (1807).

Schelling abandonne ensuite ce projet d'une philosophie de l'identité pour se consacrer aux Recherches sur la liberté humaine (1809) et aux Âges du Monde (1811-1815), qui tentent de rendre compte de la déchirure originelle de l'Absolu, sur laquelle se bâtit l'existence humaine. Ce projet, également inachevé, influencera profondément l'ontologie de Heidegger, et plus récemment, le matérialisme de Žižek.

S'ensuit alors la Spätphilosophie (dernière philosophie) de Schelling : ses leçons sur la « philosophie de la mythologie », puis sur la « philosophie de la Révélation », qui analysent la relation de Absolu aux manifestations religieuses telles que le polythéisme et le christianisme. Le projet de Schelling dans la dernière partie de sa vie est d'arriver à penser le « fait de l'existence », le caractère concret de la vie par opposition aux abstractions dialectiques de son ancien confrère Hegel.

De futurs grands penseurs assistent aux leçons de la Spätphilosophie, notamment Schopenhauer ou le philosophe et théologien Kierkegaard qui en reviendront déçus, le physiologiste Johannes Müller et son homonyme le philologue Max Müller, et le militant révolutionnaire et théoricien de l'anarchisme Mikhaïl Bakounine, qui s'inspirera de ses tendances matérialistes et de sa vision de l'esprit comme activité.


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