Fuite d'information

Stations d'interception faisant partie du réseau d'écoutes planétaire Echelon initié par les États-Unis sur la base de Menwith Hill.
La presse écrite et le monde des médias en général sont un grand vecteur de fuite, dans tous les domaines politiques, économiques et sociétaux, outre le développement récent de la peopolisation.
La guerre tous azimuts à laquelle se livrent, entre autres, les services secrets, ainsi que l'action de nombreux professionnels du renseignement, de la sécurité, de l'investigation et de la communication, alimentent, autant qu'elles génèrent, la fuite d'information (siège de l'Intelligence Service, Vauxhall, Londres).
L'informatique, les multiples outils numériques et nouvelles technologies (NTIC) (ordinateurs, Wi-Fi, smartphones, nanotechnologies, biométrie, etc.) ainsi que leurs diverses utilisations, par exemple sur les réseaux sociaux ou le fichage, sont déjà la source de nombreuses fuites malveillantes ou par imprudence pouvant envahir notre intimité.

La fuite d'information, peut provenir soit d'une déperdition soit d'une divulgation de données, qui met en cause la sécurité matérielle et juridique de l'information pour son ayant droit.

Elle peut être spontanée, involontaire ou provoquée. Dans ce dernier cas, elle est produite pour des motifs divers, parfois légaux, souvent sécuritaires, éventuellement salutaires (détection, sauvetageetc.). Mais dans de nombreux cas de figure, la fuite est largement répréhensible techniquement (moyens de captage électroniques et numériques, désinformationetc.), moralement (délation, atteintes à l'intimitéetc.) et/ou juridiquement (secret de l'instruction, protection des brevets, vie privée, violation de secrets d'État, etc.). C'est parfois un objet de controverse, mais les moyens sont souvent jugés illégitimes, même lorsqu'ils s'inspirent d'une contre-culture visant la transparence à tout prix[1].

Étant de différente nature, sa définition reste ouverte (voir infra). Elle touche toutes les activités humaines, économiques, sociales et professionnelles, parfois jusqu'à l'intimité même des personnes (cf. typologie) et peut avoir des répercussions individuelles, institutionnelles ou économiques parfois graves, voire traumatisantes, dans une société médiatique et perméable, paradoxalement, de plus en plus sécuritaire.

Un cas particulier est le « leak » créé par un lanceur d'alerte. Plusieurs ont pu récemment mettre au jour divers scandales relayés par des journalistes ou des consortiums de journalistes d'investigation[2].

Le phénomène interroge nos modes de fonctionnement, individuels et collectifs, dans le monde de la communication ou de la sécurité, mais plus largement quant à nos rapports avec la vie privée, les données personnelles, l'économie, la politique, le secret et, tout à la fois, le rôle et la protection de l'État dans un espace mondialisé et intrusif instable.

  1. François-Bernard Huygue (s. dir.), Fuites d'information : art et technique, Observatoire géostratégique de l'information - IRIS, décembre 2010.
  2. Jean-Philippe Foegle, « Lanceur d'alerte ou « leaker » ? Réflexions critiques sur les enjeux d'une distinction », La Revue des droits de l’homme. Revue du Centre de recherches et d’études sur les droits fondamentaux, no 10,‎ (ISSN 2264-119X, DOI 10.4000/revdh.2367, lire en ligne, consulté le )

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