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Taddeo Contarini (d) |
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Giorgio Barbarelli ou Zorzi da Vedelago ou da Castelfranco, dit Giorgione, né en 1477 à Vedelago ou Castelfranco Veneto et mort en 1510 à Venise, est le premier grand peintre vénitien du Cinquecento et de la Haute Renaissance.
Il n'a vécu que 32 ans. Il était cependant l'un des peintres les plus célèbres à Venise, de son vivant. La plupart de ses tableaux ont été commandés par les premiers collectionneurs et le contexte intellectuel de ces personnalités cultivées, aujourd'hui mal connu, rend ces tableaux bien mystérieux.
Malgré la grande popularité de l'artiste au cours de sa vie, il est l'une des figures les plus énigmatiques de l'histoire de la peinture. Il n'a signé aucune œuvre (sauf sa Laura) et la reconstitution de son catalogue, ainsi que la détermination des significations iconographiques de nombre de celles-ci, font l'objet de nombreux débats et polémiques parmi les savants. Il a été actif sur la scène picturale vénitienne pendant un peu plus de dix ans, la marquant d'une apparition soudaine mais fulgurante, qui dans l'historiographie artistique a ensuite pris des proportions légendaires. Même en restreignant au maximum son catalogue et en minimisant les commentaires hyperboliques qui ont suivi sa mort, il est certain que son activité a certainement marqué un tournant dans la peinture vénitienne, lui donnant une orientation décisive vers la « maniera moderna »[1].
Giorgione a innové dans sa pratique de peintre, ce qui lui a permis de faire évoluer ses tableaux pendant leur réalisation, rendant le dessin moins contraignant. Cette pratique s'est rapidement diffusée à tous les peintres vénitiens et bien au-delà jusqu'à aujourd'hui, ouvrant la création à une plus grande spontanéité et à une plus grande recherche en matière de peinture.
On ignore tout de son patronyme : Giorgio, en vénitien Zorzo ou Zorzi, de Castelfranco Veneto, lieu de naissance. Sa maison natale a été transformée en musée, où l'une des rares œuvres qui lui sont attribuées avec certitude est exposée la Frise des arts libéraux et mécaniques. On dit que le surnom de Giorgione (Giorgione ou Zorzon signifient Grand Georges) lui fut donné par Giorgio Vasari « pour son allure et sa grandeur d’âme », mais ce surnom était en fait probablement lié à sa stature physique ou à sa taille[1]. Il est toujours resté un artiste insaisissable et mystérieux, à tel point qu'il est apparu à Gabriele D'Annunzio « plus comme un mythe qu'un homme ».
Les œuvres qui lui sont attribuées le sont bien rarement avec un consensus général et le catalogue raisonné établi en 1996 par Jaynie Anderson se limite à 24 tableaux à l'huile sur bois ou sur toile et deux dessins, l'un à l'encre brune et au lavis, l'autre à la sanguine.