Les Goliards sont traditionnellement désignés comme étant des clercs itinérants (latin : clerici vagantes ou clerici vagi) des XIIe et XIIIe siècles qui écrivaient des chansons à boire et des poèmes satiriques (et parfois d’amour) en latin[1]. Ils étaient principalement issus des écoles puis des universités de France, d’Italie, d’Angleterre et de l’Empire, et protestaient contre les contradictions grandissantes au sein de l’Église, telles que l’échec des Croisades et les abus financiers, ainsi que contre certains écarts de la royauté et de la noblesse[2]. Ils s’exprimaient en latin à travers la chanson, la poésie et la représentation théâtrale. De nombreux poèmes de l’ensemble des Carmina Burana appartiennent à ce mouvement[3]. Il est toutefois à noter que l'appellation « poésie goliardique » a pu être abusive, liant entre eux des textes dont la seule caractéristique commune est la période dans laquelle ils ont été composés[4].