Guy II de Dampierre (né vers 1155, mort le ) est le fils de Guillaume Ier de Dampierre, seigneur de Dampierre, et d'Ermengarde de Toucy. Il est seigneur de Dampierre, de Saint-Dizier, de Moëslains, de Saint-Just, de Bourbon et de Montluçon, connétable de Champagne et d'Auvergne et vicomte de Troyes à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle.
Il est présent à la cour de Champagne ainsi qu'à la cour de France et fait partie des proches des comtes de Champagne Henri Ier, Henri II et Thibaut III, de la comtesse Blanche de Navarre et du roi Philippe Auguste, de qui il obtient la seigneurie de Montluçon en augment de fief. À la suite de son union avec Mathilde Ire de Bourbon, il devient également sire de Bourbon et compte ainsi parmi les plus puissants seigneurs du royaume de France.
Il participe à la troisième croisade et au siège de Saint-Jean-d'Acre, ainsi qu'aux guerres du roi Philippe Auguste contre les Plantagenêt et à la prise de la Normandie. Puis il mate une rébellion du comte d'Auvergne et conquiert cette province. Plus tard, il combat aux côtés du roi lors de la bataille de Bouvines.
Il est le bienfaiteur de plusieurs abbayes et l'un des fondateurs du prieuré d'Epineuseval de l'ordre des Écoliers du Christ.
En 1206, Guy de Dampierre et Mathilde de Bourbon, sa femme, de concert avec le prieur de Souvigny, créèrent, sur la hauteur de Saint-Bonnet, tout près de Moulins, une ville franche, dont les revenus devaient appartenir, par moitié, au prieur et au sire de Bourbon[1].
Il apporte un soutien sans faille auprès de la comtesse Blanche de Navarre, dont il est l'un des principaux vassaux, au début de la guerre de succession de Champagne.
Il meurt le et est inhumé en l'abbaye Saint-Laumer à Blois. Ses titres sont alors divisés entre ses enfants. Son fils aîné Archambaud lui succède comme seigneur de Bourbon tandis que son fils puîné Guillaume hérite des seigneuries de Dampierre, de Saint-Dizier et de Moëslains alors que son dernier fils cadet Guy, devient seigneur de Saint-Just.