Statut | Monarchie héréditaire |
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Capitale | Alep (944 - 1002) |
Langue(s) | Arabe, Syriaque |
Religion | Islam chiite duodécimain |
Monnaie | Dinar |
895 | Husayn ibn Hamdan devient gouverneur d’Al-Jazira pour le compte du calife abbasside Al-Mutadid |
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907 | Indépendance vis-à-vis du califat |
944 | Sayf al-Dawla annexe une partie de l'Awasim (en) et le nord du Bilad el-Cham (et notamment la ville d'Alep où il s'établit) après avoir réussi à contrer les Ikhchidides d’Égypte |
964 | Occupation de la Cilicie par les Romains |
969 | Les Romains annexent la Cilicie et la côte syrienne (d'Alexandrette jusqu'au Nahr al-Kabir) |
1003 | Les Fatimides déposent les Hamdanides |
(1er) 895-916 | Husayn ibn Hamdan |
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(Der) 991-1002 | Saïd al-Dawla |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
La dynastie hamdanide (حمدانيون ; Ḥamdāniyyūn) est une dynastie arabe d’émirs chiites[1] (890-1004) originaires de la partie Est de la Djazira, qui règne sur un espace allant du nord de l’Irak à la Syrie. Les capitales de cet émirat sont Mossoul et Alep. La famille des hamdanides descend de ‘Adi b. Ousama b. Taghlib, membre de la tribu des Banu Taghlib.
Cette dynastie apparait dans un contexte d'affaiblissement du pouvoir central abbasside[1] , qui voit dans cette période du Xe siècle l'émancipation et l'affirmation de petites dynasties qui s'emparent des pouvoirs temporels et spirituels du califat à une échelle locale ou régionale. Les Hamdanides constituent une de ces dynasties autonomes gouvernées par des émirs.
Bien que leur règne soit court les Hamdanides, témoin privilégié de ce monde musulman, occupent une place fluctuante dans l’équilibre des grandes forces politiques du Proche Orient, abbassides, bouyides, fatimides ou byzantines.
La renommée de cette dynastie vient essentiellement de deux de ses membres, Hasan Nâsir al-dawla et Sayf al-dawla, qui s’illustrent particulièrement dans cette période et sont les premiers émirs respectifs de Mossoul et d’Alep. La dynastie Hamdanide joue également un rôle important face aux Romains qui à partir de 940 et sous l'égide de généraux comme Jean Kourkouas, Nicéphore Phocas et Jean Tzimiskès, se lancent dans une politique de reconquête des territoires perdus aux siècles précédents : ils y répondent par la théorisation d’un nouveau djihad.
L’histoire de la dynastie Hamdanide est souvent vue au prisme des grandes dynasties de cette époque, comme celle d’un pouvoir séditieux aux marges de l’Empire issue de quelques officiers ambitieux peu fidèles au calife et profitant de ses faiblesses. La littérature de l’époque rapporte au contraire les exploits d’une dynastie de princes arabes autonomes dont la gloire incarne un idéal chevaleresque.