Le handicap psychique[1] est la reconnaissance d’une limitation de la participation d’une personne à la vie sociale du fait de troubles psychiques graves qui perdurent et entraînent une gêne dans son quotidien, des souffrances et/ou des troubles comportementaux légers, moyens à sévères selon la maladie. La maladie mentale peut toucher toutes les populations, sans distinction de sexe ou d'âge[2]. Des signes apparaissent dans la majorité des cas pendant la période de l'adolescence et du jeune adulte, de 15 à 20 ans, parfois jusqu'à 30 ans [3] lors de l'entrée dans la vie active. Les troubles peuvent être passagers ou s'installer dans la durée, c'est alors que la personne ou ses proches doivent se rapprocher de leur médecin traitant ou d'un psychiatre pour consulter. Dans certains cas, lorsque la personne souffre de psychose, ou de schizophrénie, le malade aura des difficultés à appréhender son état de santé. Si les caractérisations du trouble varient selon les personnes et l'âge, la dépression, les addictions et les troubles liés à la consommation de drogues ou d'alcool, l'anxiété et les phobies, le trouble obsessionnel compulsif, les troubles de comportement alimentaires, les troubles schizophréniques, bipolaires ou borderlines, les névroses, les psychoses sont des exemples de maladies et troubles psychiques [4],[5]
Le handicap psychique se traduit par une perte de l'unité psychique et parfois une perception erronée de la réalité, dans lesquelles les capacités relationnelles, d’autonomie et d’adaptation sont perturbées. Difficultés de concentration et d’attention, succession d’états calmes puis tendus, obsessions, compulsions, troubles bipolaires, psychoses : le handicap psychique peut prendre des formes diverses, plus ou moins graves, avec des crises qui peuvent se manifester à un rythme plus ou moins fréquent et une symptomatologie instable et imprévisible[6].
Le handicap psychique se manifeste par des difficultés à participer aux échanges liés à la vie sociale et à entrer en relation avec les autres. S’il peut entraîner une diminution des capacités cognitives (concentration, compréhension, mémoire...), le handicap psychique doit néanmoins être distingué du handicap mental : il s’en différencie clairement par le fait qu’il n’affecte pas les facultés intellectuelles[7].
L'ONU a fait de la santé mentale une priorité de santé publique et estime que, sur le plan mondial, une personne sur quatre connaîtra des problèmes de ce genre au cours de sa vie. La dépression se classe au troisième rang des maladies mondiales et devrait occuper la première place d’ici à 2030[8].
Depuis 2010, un groupe d'associations et d'experts divers ayant participé à la rédaction d'un document[9] traitant de la spécificité du handicap cognitif (notamment par rapport au handicap psychique et handicap mental) et visant à établir la mise en correspondance de ce champ avec la Classification Internationale du Fonctionnement du handicap et de la santé (CIF) de l’OMS attend la prise en compte effective de celui-ci par les Maisons départementale des personnes handicapées (MDPH)[10]. Dans la loi de 2005, on parle de « situation de handicap » et celle-ci doit être évaluée, par les MDPH, à l’aide du GEVA[11] (guide d’évaluation des besoins de compensation des personnes handicapées) qui est basé sur la CIF.