Hannibal Barca

Hannibal Barca
Hannibal Barca
Buste trouvé à Capoue, actuellement au musée archéologique national de Naples, et représentant Hannibal selon Theodor Mommsen.

Naissance
Carthage
Décès Entre 183 av. J.-C. et 181 av. J.-C.
Bithynie
Allégeance Carthage
Grade Général
Commandement Armée carthaginoise
Conflits Deuxième guerre punique
Faits d'armes Bataille du Tessin
Bataille de la Trébie
Bataille du lac Trasimène
Bataille de Cannes
Bataille de Zama
Autres fonctions Homme politique
Famille Hamilcar Barca, père
Magon Barca, frère
Hasdrubal Barca, frère

Hannibal Barca (en phénicien Hanni-baal est un nom théophore signifiant « qui a la faveur de Baal »[1] et Barca, « foudre »[2]), généralement appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J.-C. à Carthage (au nord-est de l'actuelle Tunis en Tunisie) et mort entre 183 av. J.-C. et 181 av. J.-C.[3],[4],[5] en Bithynie (près de l'actuelle Bursa en Turquie), est un général et homme politique carthaginois, généralement considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire.

Il grandit durant une période de tension dans le bassin méditerranéen, alors que Rome commence à imposer sa puissance en Méditerranée occidentale : après la prise de la Sicile et de la Sardaigne, conséquence de la première guerre punique, les Romains envoient des troupes en Illyrie et poursuivent la colonisation de l'Italie du Nord. Élevé, selon la tradition historiographique latine, dans la haine de Rome, il est, selon ses ennemis, à l'origine de la deuxième guerre punique que les Anciens appelaient d'ailleurs « guerre d'Hannibal ».

À la fin de l'année 218 av. J.-C., il quitte l'Espagne avec son armée et traverse les Pyrénées, puis les Alpes pour gagner le Nord de l'Italie. Pourtant, il ne parvient pas à prendre Rome. Selon certains historiens, Hannibal ne possède alors pas le matériel nécessaire à l'attaque et au siège de la ville[6].

Pour John Francis Lazenby, ce ne serait pas le manque d'équipements, mais celui de ravitaillement et son ambition politique qui empêchent Hannibal d'attaquer la cité[7]. Néanmoins, il réussit à maintenir une armée en Italie durant plus d'une décennie sans toutefois parvenir à imposer ses conditions aux Romains. Une contre-attaque de ces derniers le force à retourner à Carthage où il est finalement défait à la bataille de Zama, en 202 av. J.-C.

L'historien militaire Theodore Ayrault Dodge (en) lui donne le surnom de « père de la stratégie »[8] du fait que son plus grand ennemi, Rome, adopte par la suite des éléments de sa tactique militaire dans son propre arsenal stratégique. Cet héritage lui confère une réputation forte dans le monde contemporain où il est considéré comme un grand stratège par des militaires, tels que Napoléon Ier, le duc de Wellington et Turenne. Sa vie sert plus tard de trame à de nombreux films et documentaires.

  1. (en) Gilbert Keith Chesterton, « The War of The Gods and Demons », The Everlasting Man, 1925.
  2. (en) Biographie d'Hannibal (Forged By Lightning: A Novel of Hannibal and Scipio).
  3. Cornélius Népos, « Hannibal », Les Vies des grands capitaines.
  4. Tite-Live, Histoire romaine, Livre XXXIX, 50-51.
  5. Alfred John Church et Arthur Gilman, The Story of Carthage, éd. Biblo & Tannen, 1998, p. 269.
  6. (en) Christopher S. Mackay, Ancient Rome. A Military and Political History, éd. Cambridge University Press, Cambridge, 2004, p. 68.
  7. John Francis Lazenby, Hannibal's war: a military history of the Second Punic War, éd. University of Oklahoma Press, Norman, 1998.
  8. Theodore Ayrault Dodge, Hannibal. A History of the Art of War Among the Carthaginians and Romans Down to the Battle of Pydna. 168 BC, éd. Da Capo Press, New York, 1995.

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