Harrison White

Harrison Colyar White, né le à Washington et mort le [1], est un docteur en physique théorique du Massachusetts Institute of Technology (MIT) où il est entré à 15 ans, ainsi qu'un des plus influents sociologues contemporains[2].

Il est professeur émérite à l'université Columbia. White a joué un rôle significatif dans la « révolution Harvard » en analyse de réseaux[3] et pour la sociologie relationnelle[4]. On lui attribue le crédit d'avoir développé plusieurs modèles mathématiques des structures sociales, incluant les chaînes de vacances (vacancy chains) et le blockmodels. Il a été un leader d'une révolution toujours en cours en sociologie, qui utilise la modélisation des structures sociales (produites par des dynamiques sociales) plutôt que de se focaliser sur des attributs ou des attitudes individuelles[5].

Chez les chercheurs en analyse de réseaux (networkers), White est largement respecté. Pour preuve, la conférence internationale de l'International Network for Social Network Analysis (INSNA) en 1997 fut organisée autour du thème « White Tie »[6]. Emmanuel Lazega se réfère à lui comme étant à la fois « Copernic et Galilée » des sciences sociales puisque selon lui, White inventa à la fois la vision et les outils[7].

La présentation la plus achevée de sa sociologie se trouve dans son livre Identity and Control, d'abord publié en 1992. Une réécriture profonde fut apportée en 2008, grâce à Michel Grossetti : « Ce qui m'a finalement décidé d'entreprendre la revision fut les suggestions de Michel Grossetti afin de clarifier le livre de 1992, alors qu'il avait entamé la traduction en français du livre. »[8]. En 2011, White a reçu le W.E.B. DuBois Career of Distinguished Scholarship Award[9] de l'Association américaine de sociologie, avec les honneurs des « universitaires qui ont su démontrer une compréhension engagée pour la profession de la sociologie et dont l'œuvre cumulative a contribué à une avancée importante de la discipline[10]. » Avant qu'il se retire pour vivre à Tucson, en Arizona, White était intéressé par la sociolinguistique, l'art et les stratégies d'affaire. White est vu comme ayant contribué à la formation de nombreux grands sociologues notamment Peter Bearman, Paul DiMaggio, Mark Granovetter, Nicholas Mullins ou Barry Wellman[11].

  1. (en) Kieran Healy, « Harrison White 1930--2024 », sur kieranhealy.org, (consulté le )
  2. Frédéric Godart, « Harrison White : des réseaux sociaux à une théorie structurale de l'action. Introduction au texte de Harrison White Réseaux et Histoires », SociologieS, Association internationales des sociologues de langue française (AISLF),‎ (ISSN 1992-2655, résumé, lire en ligne)
  3. Azarian 2003; Breiger 2005; Freeman 2004; Steiny 2007; Wellman 1988: 19-61.
  4. Mische, Ann. "Relational sociology, culture, and agency." The "Sage handbook of social network analysis" (2011): 80-97.
  5. Symposium : dans Sociologica 1/2008
  6. Sunbelt 1997 de l'INSNA
  7. Pierre Mercklé, « La Sociologie des réseaux sociaux : Chap. VI. Un nouveau paradigme sociologique ? », Repères, La Découverte,‎ , p. 95-104 (ISBN 9782707188885, ISSN 0993-7625, résumé, lire en ligne)
  8. « What finaly decided me to undertake this revision was Michel Grossetti's suggestion that I clarify the 1992 book as he began to translate it into french. » dans : White H.C., 2008, Identity and Control: How social formations emerge. 2e édition, Princeton: Princeton University Press. Première page du livre, sous Acknowledgment.
  9. Harrison C. White Award Statement http://www.asanet.org/news-and-events/member-awards/web-du-bois-career-distinguished-scholarship-asa-award/harrison-c-white-award-statement
  10. [1]
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