Henry Morton Stanley

Henry Morton Stanley
Cliché de Charles Reutlinger envoyé à la Société de géographie, le .
Fonction
Membre du 26e Parlement du Royaume-Uni
26e Parlement du Royaume-Uni (d)
Lambeth North (en)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
Richmond Terrace (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Church of St Michael and All Angels (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
John RowlandsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Rédacteur à
Conjoint
Dorothy Tennant (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Denzil Stanley (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
signature de Henry Morton Stanley
Signature de Morton dans Appleton's Cyclopaedia of American Biography.
Tombe de Stanley à Pirbright. Le monolithe de granit porte son surnom africain « Bula Matari », « le briseur de roches ».

Henry Morton Stanley, né John Rowlands[2] le à Dinbych[3] et mort le à Londres, est une figure marquante de l'exploration de l'Afrique, mais dont l'héritage reste profondément ambivalent. Journaliste et explorateur, il est surtout connu pour sa recherche de David Livingstone et pour son rôle dans la conquête coloniale de l'Afrique centrale.

Issu d'un milieu modeste, il connait une jeunesse tourmentée marquée par l'orphelinat et l'émigration aux États-Unis. Il s'engage dans l'armée confédérée pendant la guerre de Sécession avant de se tourner vers le journalisme. C'est dans ce cadre qu'il est envoyé en Afrique pour retrouver le célèbre missionnaire David Livingstone, disparu dans les profondeurs du continent. Sa rencontre avec ce dernier en 1871 fait de lui une célébrité mondiale. Cette expédition sauve non seulement Livingstone, mais ouvre aussi à Stanley les portes de l'Afrique, qu'il ne cessera d'explorer au cours des années suivantes. Ses récits de voyage, souvent exagérés et sensationnalistes, contribuent à forger l'image d'une Afrique sauvage et mystérieuse, alimentant ainsi l'imaginaire collectif des Européens.

Dans les années qui suivent, il se met au service de la colonisation. Engagé par le roi des Belges Léopold II, il joue un rôle déterminant dans la conquête de l'État indépendant du Congo. Ses expéditions sont marquées par une violence extrême et une exploitation sans précédent des populations locales. Les méthodes brutales employées par Stanley et ses hommes ont laissé des traces indélébiles dans l'histoire de la colonisation.

Son héritage est profondément ambivalent. D'un côté, il est considéré comme un explorateur intrépide qui a contribué à la connaissance de l'Afrique. De l'autre, il est accusé d'avoir été un instrument de la colonisation et d'avoir commis de nombreuses atrocités. Les historiens s'accordent aujourd'hui à reconnaître la complexité de la figure de Stanley. Si ses exploits sont indéniables, il est essentiel de les replacer dans leur contexte historique et de ne pas occulter les aspects les plus sombres de son parcours. L'étude de sa vie et de son œuvre permet de mieux comprendre les mécanismes de la colonisation et les conséquences qu'elle a eues sur les peuples d'Afrique.

  1. « http://discovery.nationalarchives.gov.uk/details/a/A13530954 »
  2. Anne Hugon, L'Afrique des explorateurs, p. 94
  3. « Henry Stanley (1841 - 1904) », Historic Figures, sur bbc.co.uk, BBC (consulté le )

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