Histoire de l'Autriche

Carte minimale de l'Autriche (2004)
Armoiries de l'Autriche

L’histoire de l'Autriche désigne l'histoire du pays d'Europe centrale appelé aujourd'hui Autriche. Mais la définition géopolitique du pays ayant connu de profonds changements au cours des périodes moderne et contemporaine, cette histoire concerne donc aussi les pays voisins : Allemagne, Hongrie, Suisse, Italie, etc.

Déjà peuplée par les Celtes (culture de Hallstatt), appartenant à l’Empire romain (provinces Norique ainsi qu’une partie de la Pannonie et de la Rhétie) puis en partie possédée par la Francie orientale, l’Autriche est pendant tout le Moyen Âge une des nombreuses principautés de langue allemande composant le Saint-Empire romain germanique. Grâce au Privilegium Minus et à la Maison de Babenberg, indépendante de la Bavière depuis 1156, l'Autriche adoptée par la maison de Habsbourg en 1278 (Rodolphe Ier de Habsbourg) a longtemps été la force dominante de l’Empire, plaçant à sa tête beaucoup de ses souverains, jusqu’à sa dissolution en 1806 par le « double-empereur » autrichien François II/I.

À la fin du Moyen Âge, la maison de Habsbourg (plus tard Habsbourg-Lorraine) transforme ses possessions en puissance européenne par rattachement des pays germanophones et non germanophones, centralise l’administration et le droit dans l’Archiduché d'Autriche — notamment après la guerre de Succession d'Autriche par Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780) et son fils Joseph II — et forme enfin en 1804 l’empire d'Autriche. En 1815 — après le congrès de Vienne — l’Autriche et les autres pays germanophones essayent à nouveau de former une confédération germanique, mais l’opposition austro-prussienne domine, donc la guerre austro-prussienne achève cette confédération en 1866 et résout la question allemande définitivement de la part de l’Autriche. En 1867, l’Autriche, sous le règne de François-Joseph Ier se tourne vers le sud-est de l’Europe de sorte que l’empire d’Autriche se transforme et s’agrandit pour former la « monarchie danubienne » (allemand : Donaumonarchie), l’Autriche-Hongrie.

À la fin de la Première Guerre mondiale la défaite des Empires centraux aboutit, au nom du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » et selon le 10e point de Wilson, à la dislocation de la « monarchie danubienne » en plusieurs nouveaux États indépendants, ce qui réduit l’Autriche à son territoire actuel : ses habitants souhaitent s’unir à l'Allemagne républicaine mais les vainqueurs leur refusent le « droit des peuples » et le pays se laisse alors tenter par l'austrofascisme, puis par le nazisme. En 1938, l'Autriche est annexée au Troisième Reich (Anschluss). La défaite hitlérienne à la fin de la Seconde Guerre mondiale, laisse le pays exsangue. Vienne, la capitale historique, connaît alors pendant dix ans un sort similaire à celui de Berlin et connaît une division quadripartite. En 1955, le pays recouvre sa souveraineté et mène une politique de stricte neutralité.

En dépit d'un rapport parfois difficile avec son passé, l'Autriche est un pays de l'Union européenne, depuis 1995.

En 2024, l'Autriche, pays sans littoral, sur un territoire de 83 871 km2, est riche d'une population d'environ 9 millions d'Autrichiennes et Autrichiens, parlant très majoritairement la langue allemande. La démographie de l'Autriche est dynamique : 3 millions en 1790, 4 en 1857, 5 en 1800, 6 en 1906, 7 en 1961, 8 en 2001.


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