Titre original |
(la) Naturalis historia |
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L’Histoire naturelle (en latin Naturalis historia) est une œuvre en prose de 37 livres de Pline l'Ancien, qui souhaitait compiler le plus grand nombre possible d’informations et de culture générale indispensables à l’homme romain cultivé. Publiée vers 77, du vivant de son ami l'empereur Vespasien, elle est dédiée à son camarade de camp Titus, Pline étant alors un officier de cavalerie[1].
Pline avait conscience que la vie d’un homme était éphémère et pensait que le bonheur n’existait pas. Il considérait que l’homme devait donc utiliser le temps à bon escient afin de ne pas réduire sa capacité d’apprendre. Cette œuvre révèle que Pline est un stoïcien mêlé d’un sceptique. Elle reflète la vision romaine du monde et de la politique impériale de l'époque[2].
Cette monumentale encyclopédie, dans laquelle Pline a compilé le savoir de son époque, a longtemps été la référence en matière de connaissances scientifiques et techniques. Pline y a également recueilli des éléments merveilleux et des miracles, tout en gardant une distance par rapport aux faits rapportés[3]. Pour la réaliser, Pline dit avoir consulté 2 000 ouvrages dus à 500 auteurs différents (la plupart des traités originaux sont perdus, mais pas tous comme les traités de zoologie d'Aristote ou ceux de botanique de Théophraste)[4]. Il rapporte aussi des techniques expérimentées au cours de ses campagnes militaires, comme la meilleure façon pour un cavalier de lancer son javelot[4]. Selon son neveu Pline le Jeune, sa méthode de travail consistait à prendre des notes tandis qu'un de ses esclaves lui lisait un livre à haute voix[4],[5].