Iconoclasme

Statues dans la cathédrale Saint-Martin d'Utrecht, partiellement détruites lors de la Réforme, au XVIe siècle[1].

L’iconoclasme (des mots grecs εἰκών / eikốn, « image, portrait », et κλάω / kláō, « briser ») ou iconoclastie est, au sens strict, la destruction délibérée d'images, c'est-à-dire de représentations religieuses de type figuratif (appartenant souvent à sa propre culture) et généralement pour des motifs religieux ou politiques. Ce courant de pensée rejette la vénération adressée aux représentations du divin, dans les icônes en particulier. L’iconoclasme est opposé à l'iconodulie (ou iconodoulie).

Une même religion peut passer de l'aniconisme à l'iconisme (qui peuvent être l'un et l'autre globaux ou sélectifs), puis à l'iconophilie, en traversant des crises d'iconophobie (en) (fait d'être opposé, en théorie, aux images), l'attitude des iconophobes n'impliquant pas nécessairement, en pratique, une iconomachie (lutte contre les images, les représentants de cette attitude étant qualifiés d'iconomaques) ou une iconoclastie (destruction des images)[2].

Dans un sens second et récent (fin du XIXe siècle), le terme iconoclaste (adjectif ou nom) désigne une attitude ou un comportement d'hostilité manifeste aux interdits, normes et croyances dominantes ou autres valeurs « intouchables ».

  1. The birth and growth of Utrecht.
  2. François Bœspflug, Dieu et ses images. Une histoire de l'éternel dans l'art, Bayard, , p. 24.

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