Jacques Derrida

Jacques Derrida
Naissance
Décès
(à 74 ans)
Paris 5e (France)
Sépulture
Cimetière de Ris-Orangis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
École/tradition
Principaux intérêts
Idées remarquables
Déconstruction du phallogocentrisme, différance, trace, dissémination, apories, événement, don
Œuvres principales
De la grammatologie
L'Écriture et la Différence
La carte postale. De Socrate à Freud et au-delà
Donner le temps 1. La fausse monnaie
Influencé par
A influencé
Conjoint
Marguerite Derrida (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Pierre Alferi
Daniel Agacinski (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Prix Theodor-W.-Adorno ()
Harry Oppenheimer Fellowship Award (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Jacques Derrida, de son vrai nom Jackie Derrida, est un philosophe français, né le à El Biar (Algérie française) et mort le à Paris.

Professeur à l'École normale supérieure entre 1965 et 1984, puis directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, il a créé et développé l'école de pensée autour du déconstructionnisme. Dans la lignée de Heidegger[sp 1], Derrida remet en question la phénoménologie et la métaphysique traditionnelle et introduit une nouvelle manière de penser les sciences humaines[1].

Le point de départ de son œuvre est une critique de la linguistique et de la place dominante qu'elle occupe dans le champ des sciences humaines. Dans son ouvrage De la grammatologie (1967), Derrida tente de montrer que le modèle linguistique alors dominant repose sur une contradiction : la langue serait constituée d'une parole orale, dont l'écriture serait la transcription. La vraie langue (la langue originaire) serait donc la langue orale. Mais la linguistique s'appuie sur la langue écrite pour la structure de la langue, de sorte que l'origine de la langue écrite est la parole vive, mais que l'origine de la parole vive est la langue écrite. Derrida transpose ici dans le domaine de la linguistique le questionnement de l'origine qui était celui d'Edmund Husserl dans L'Origine de la géométrie (1954)[sp 2] et introduit la notion de « supplément originaire », ou simplement de « supplément »[2].

Cette contradiction de l'origine, posée d'abord — au niveau de la langue — entre parole et écriture, va ensuite se répercuter dans tous les domaines où Derrida portera son investigation : vers la structure d'un texte et le supplément à l'origine de ce texte[3], comme la langue dans lequel il fut écrit, vers le principe fondateur et la mort d'une idéologie, vers donner la mort et en accepter la responsabilité (euthanasie), vers l'opposition entre l'accueil et l'hostilité, vers la question politique de l'imposition des normes genre.


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  1. Administrator, « Site Jacques Derrida - Le Phénomène Derrida - Par Dominique-Antoine Grisoni »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.derrida.ws (consulté le )
  2. Pierre Delayin Delain, « [Derrida, le supplément] », sur www.idixa.net (consulté le )
  3. (en) Jay Stevenson, The complete idiot's guide to philosophy, third edition, New York, Alpha, a member of Penguin Books Group Inc., , 360 p. (ISBN 978-1-59257-361-5), p.276-277

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