Janine Sochaczewska

Janine Sochaczewska est une journaliste, professeur et syndicaliste juive polonaise qui a dû fuir les violences antisémites contre sa famille et la répression anticommuniste à l'âge de 16 ans. Réfugiée en France, elle joua un rôle important dans les grèves des mineurs des années 1930, au service du Parti communiste français et la CGT pendant une dizaine d'années dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, celui de la Loire et celui d'Alès-La Grand Combre, échappant plusieurs fois à l'expulsion.

Son premier mari fonde dès l'été 1936 le bataillon Dombrowski des brigades internationales de la guerre d'Espagne, où il est blessé. Prisonnière deux ans comme communiste dans des camps de femmes du Sud de la France, elle refuse de fuir à Moscou, car méfiante envers le pacte germano-soviétique, puis parvient à gagner Lyon où elle monte une dizaine de petites imprimeries clandestines pour la résistance française, y prenant la direction des FTP-MOI, et y donnant la naissance à son second enfant en 1944.

Expulsée vers la Pologne en 1948, elle y arrête l'action politique puis revient en France après l'assassinat en 1979 de son fils Pierre Goldman, afin d'aider sa belle-fille Christiane Succab-Goldman dans les premières années d'existence de son petit-fils Manuel Goldman.

Les amis de son fils organisent un concert en soutien à elle et au nouveau-né, réunissant des musiciens qu'il aimait et défendait (Azuquita, Guy Conquette, Bidon-Kâ, Henri Guédon, Eric Cosaque et Voltage-8, Louis Xavier), sous le chapiteau de l'hippodrome de Pantin[1].

Elle prend ensuite la relève de Pierre Goldman au service du journal de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Les Temps modernes, en saluant publiquement l'émergence du syndicat libre polonais Solidarność.

  1. « Salsa pour Pierre Goldman. », Le Monde.fr, (consulté le )

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