Jean Lannes | ||
Le Maréchal Lannes, portrait par Julie Volpelière (1834), d'après François Gérard, Paris, Musée de l'Armée[1]. | ||
Surnom | « Le Roland de l'armée d'Italie » « l'Ajax français » « l'Achille de la Grande Armée » |
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Naissance | Lectoure, France |
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Décès | (à 40 ans) Lobau, Autriche (bataille d’Essling) Mort au combat |
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Allégeance | République française Empire français |
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Grade | Général de division | |
Années de service | 1792 – 1809 | |
Faits d'armes | Bataille du pont de Lodi Bataille de Bassano Bataille du pont d'Arcole Bataille de Montebello Bataille d'Ulm Bataille d'Austerlitz Bataille d'Iéna Bataille de Pułtusk Bataille de Friedland Bataille de Tudela Siège de Saragosse Bataille d’Essling |
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Distinctions | Maréchal d'Empire Grand aigle de la Légion d'honneur Voir section « Distinctions » |
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Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile (pilier est) Hommes illustres |
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Autres fonctions | Colonel général des Suisses | |
Famille | Famille Lannes | |
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Jean Lannes, 1er duc de Montebello, né le à Lectoure (Occitanie) et mort le sur l'île de Lobau, en Autriche, à la suite des blessures reçues à la bataille d'Essling, est un général français de la Révolution et de l'Empire, élevé à la dignité de maréchal d'Empire en 1804 et inhumé au Panthéon en 1810.
Engagé volontaire en 1792, il fait ses premières armes sur le front pyrénéen, puis dans l'armée d'Italie où, général de brigade, il est remarqué par Bonaparte lors de la bataille du pont d'Arcole. Il participe ensuite à la campagne d'Égypte et est élevé au rang de général de division.
Lors de la seconde campagne d'Italie (1799-1800), il dirige l'avant-garde de l'armée française. Il remporte son plus grand succès à la bataille de Montebello le . Son intelligence et son aptitude au combat sont confirmées lors de la bataille de Marengo cinq jours plus tard. Il est ensuite ministre plénipotentiaire au Portugal où il se heurte aux diplomates britanniques et portugais. En 1804, Napoléon l’élève à la dignité de maréchal d'Empire et lui donne le commandement du cinquième corps de l'armée des côtes de l'Océan.
Il participe à la campagne d'Allemagne achevée à Austerlitz (). Ayant quitté l'armée à la dissolution de la Troisième Coalition, il est rappelé par Napoléon lorsque la Prusse déclare la guerre à la France et suit l'Empereur dans sa campagne de Prusse et de Pologne : après la bataille d'Iéna (), il est chargé de pourchasser l'armée russe de Bennigsen, qu'il écrase à la bataille de Pułtusk. Il prend part à la bataille de Friedland où il combat encore en infériorité numérique. Le , il est fait duc de Montebello puis envoyé en Espagne où il remporte la bataille de Tudela, puis mène le second siège de Saragosse.
En 1809, il participe à la deuxième campagne d'Autriche, durant laquelle Vienne est de nouveau prise par les Français. Mais le , durant la bataille d’Essling, le maréchal Lannes, après avoir vu son ami le général Pouzet se faire tuer d'une balle perdue, est frappé à son tour par un boulet de trois livres qui le blesse gravement aux jambes. Malgré les tentatives des médecins, il meurt le , à l'âge de 40 ans.
Au cours de sa carrière, Lannes a démontré des qualités d'attaquant (Saragosse, Montebello), de chef d'avant-garde (Friedland, Aspern-Essling) ou de manœuvrier (Ulm, Iéna) qui en font, avec Davout, l'un des meilleurs commandants dont ait disposé Napoléon. Celui-ci dira de lui à Sainte-Hélène : « Lannes, le plus brave de tous les hommes […] était assurément un des hommes au monde sur lesquels je pouvais le plus compter […] L'esprit de Lannes avait grandi au niveau de son courage, il était devenu un géant […] ».