Lord-maire de Londres | |
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Shérif de la Cité de Londres | |
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Alderman Ward of Cheap (en) | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Domiciles | |
Formation |
St Martin's Lane Academy (à partir de ) |
Activités | |
Conjoint |
Elizabeth Lloyd (d) (de à ) |
Parentèle |
Josiah Boydell (neveu) Mary Nicol (d) (nièce) |
Membre de |
Stationers' Company () Society for the Encouragement of Arts, Manufactures and Commerce (en) () |
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Maître | |
Distinction |
John Boydell, né le à Dorrington Lane (en) (Shropshire) et mort le à Londres, est un éditeur et graveur anglais du XVIIIe siècle spécialisé dans les gravures de reproduction. Il a contribué à faire basculer l'équilibre du commerce de la gravure entre la France et l’Angleterre en faveur de cette dernière et a été à l’origine d’une école de l'art britannique. Ancien graveur lui-même, Boydell a promu les intérêts des artistes ainsi que des mécènes et, ce faisant, son entreprise a prospéré.
Fils d'un arpenteur, Boydell se forme à la gravure auprès de William Henry Toms, un artiste qu'il admire. Il crée sa propre entreprise de commerce d'œuvres d'art en 1746 et publié son premier livre de gravures, The Bridge Book, à la même époque. Développant peu son propre art, Boydell commence à acheter les œuvres des autres, devenant principalement un marchand d'estampes. Devenu un importateur prospère d'estampes françaises dans les années 1750, il est frustré par leur refus de vendre des estampes en nature. Pour susciter un commerce réciproque, il commande une gravure spectaculaire à William Woollett d'après The Destruction of the Children of Niobe de Richard Wilson, qui révolutionne l'imprimerie en Angleterre : dix ans plus tard, en grande partie à la suite de l'initiative de Boydell, le déséquilibre commercial a changé et il est nommé membre de la Royal Society pour ses efforts.
John Boydell publie plusieurs ouvrages notables et entreprend dans les années 1790, son plus grand projet : l'entreprise « Shakespeare », qui consiste en la création d'une galerie Shakespeare et de son école d'artistes britanniques, la publication d'une importante et remarquable édition illustrée des pièces de Shakespeare ainsi que la publication d'un in-folio d'estampes représentant des scènes de ses œuvres. Certains des peintres et graveurs les plus illustres de l'époque ont contribué, comme Benjamin West et Johann Heinrich Füssli.
Tout au long de sa vie, Boydell a consacré du temps à des projets civiques : il a fait don d'œuvres d'art à des institutions gouvernementales et s'est porté candidat à des charges publiques. En 1790, il devint lord-maire de Londres. Les Guerres de la Révolution française ont entraîné la cessation du commerce du Royaume-Uni avec le continent à la fin des années 1790, ce qui a pour conséquence de faire considérablement décliner les affaires de Boydell, qui meurt pratiquement en faillite à sa mort en 1804.