Naissance |
Birstall, West Yorkshire (Angleterre) |
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Décès |
(à 70 ans) Northumberland (États-Unis) |
Nationalité |
Anglais Français (par décret) |
Domaines | Chimie, Physique, religion, philosophie |
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Renommé pour |
Philosophie naturelle Oxygène Historiographie |
Distinctions | médaille Copley (1772) |
Joseph Priestley, né le (calendrier julien) à Birstall dans le West Yorkshire et mort le à Northumberland en Pennsylvanie, est un théologien, pasteur dissident, philosophe naturel, pédagogue et théoricien de la politique anglais qui publia plus de cent cinquante ouvrages.
Connu pour ses travaux de chimiste et de physicien, on lui attribue généralement la découverte de l'oxygène qu'il a isolé dans son état gazeux. C'est en 1774 que Priestley produisit pour la première fois de l'oxygène. Cependant, en tant que partisan de la théorie phlogistique, il nomma ce nouveau gaz « air déphlogistiqué », et ne se rendit pas compte de l'importance de sa découverte. Carl Wilhelm Scheele, lui aussi partisan du phlogistique, revendiqua la découverte de l'« oxygène », mais il devait revenir au chimiste français Antoine Lavoisier, père de la chimie moderne et démystificateur de la théorie du phlogistique, d’identifier le nouveau gaz par son poids spécifique et de donner à l'oxygène son nom[2],[N 1].
De son vivant, la réputation scientifique de Priestley résulte de sa « découverte » de l'eau gazeuse, de ses traités sur l'électricité et de ses études sur les différents « airs » (gaz), le plus connu étant celui qu'il baptise « l'air déphlogistiqué » (oxygène). Cependant, sa détermination à défendre la théorie phlogistique et son rejet des concepts qui vont conduire à la révolution chimique l'ont isolé au sein de la communauté des savants.
Les recherches scientifiques de Priestley sont intimement liées à sa réflexion théologique et, de manière constante, il s'efforce de proposer une synthèse entre le rationalisme des Lumières et le théisme chrétien[3]. Dans ses textes métaphysiques, il tente de rendre compatibles théisme, matérialisme et déterminisme, projet jugé « audacieux et original »[4]. Il pense qu'une bonne compréhension du monde naturel fera progresser l'être humain et finira par entraîner l'avènement du millénarisme[4]. Fervent partisan d'un libre échange d'idées, il plaide en faveur de la tolérance religieuse et de l'égalité des droits pour les dissidents religieux, ce qui le conduit à apporter son soutien à la fondation de l'Unitarisme en Angleterre. La nature controversée de ses publications tout autant que son net soutien à la Révolution française lui valent d'éveiller la méfiance du public et du gouvernement. Il est finalement contraint de se réfugier aux États-Unis après l'incendie de sa maison et de son église, par des émeutiers, en 1791.
Chercheur et enseignant tout au long de son existence, Priestley contribue également au développement de la pédagogie, notamment par la publication d'un ouvrage sur la grammaire anglaise et l'invention de l'historiographie moderne. Ces écrits sur l'éducation sont parmi ses œuvres les plus populaires. Cependant, ce sont ses travaux métaphysiques qui connaissent l'influence la plus durable : des philosophes de renom, tels Jeremy Bentham, John Stuart Mill et Herbert Spencer, les citent comme référence principale de l'utilitarisme.
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