Jules Barbey d'Aurevilly

Jules Barbey d’Aurevilly
Jules Barbey d'Aurevilly en 1882 par Émile Lévy.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jules Amédée Barbey
Nationalité
Formation
Activité
Père
Théophile Barbey d'Aurevilly (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Parentèle
Édélestand du Méril (cousin germain)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Influencé par
Adjectifs dérivés
« Aurevillien »
Blason
Œuvres principales
signature de Jules Barbey d’Aurevilly
Signature

Jules Amédée Barbey d'Aurevilly, dit Jules Barbey d'Aurevilly ([ ʒyl baʀbe dɔʀeviji] ou [ ʒyl baʀbe dɔʀœviji][1]), est un écrivain français, né le à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche) et mort le à Paris des suites d'une hémorragie[2]. Surnommé « le connétable des lettres » par Léon Bloy, il a contribué à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle. Il a été à la fois romancier, nouvelliste, essayiste, poète, critique littéraire, journaliste[3], dandy (attitude de vie qu'il théorise d'ailleurs, avant Baudelaire, à travers son essai Du dandysme et de George Brummell), et polémiste.

Un temps républicain et démocrate, Barbey finit, sous l’influence de Joseph de Maistre, par adhérer à un monarchisme intransigeant, méprisant les évolutions et les valeurs d’un siècle bourgeois. Il revient au catholicisme vers 1846 et se fait le défenseur acharné de l’ultramontanisme et de l’absolutisme. Ses choix idéologiques nourriront une œuvre littéraire, d’une grande originalité, imprégnée de sa foi catholique et marquée par la question du mal et du péché.

À côté de ses textes de polémiste, qui se caractérisent par une critique de la modernité, du positivisme ou des hypocrisies du parti catholique, on retient surtout, même s'ils ont eu une diffusion relativement limitée (à l'exception notable de Une histoire sans nom en 1882 qui fut un véritable succès), ses romans et nouvelles, mélangeant des éléments du romantisme tardif (frénétisme), du fantastique (ou du surnaturalisme), présentant un certain réalisme historique, annonçant le symbolisme et le décadentisme. Son œuvre dépeint les ravages de la passion charnelle (Une vieille maîtresse, 1851), filiale (Un prêtre marié, 1865), politique (Le Chevalier des Touches, 1864) ou mystique (L’Ensorcelée, 1855). En particulier son recueil de nouvelles Les Diaboliques, paru tardivement en 1874, dans lequel l’insolite et la transgression plongent le lecteur dans un univers ambigu[4], a valu à son auteur d’être accusé d’immoralisme. Même si son œuvre a été saluée par Baudelaire et si plusieurs écrivains ont loué son talent extravagant, notamment à la fin de sa vie, Hugo, Flaubert ou Zola, dont il a vivement critiqué les œuvres, ne l'appréciaient pas. Ses « héritiers » sont Léon Bloy, Joris-Karl Huysmans, Octave Mirbeau ou Paul Bourget et sa vision du catholicisme a exercé une profonde influence sur l’œuvre de Bernanos.

  1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API. Sur la prononciation du e et des deux l dans ce patronyme, lire Marguerite Champeaux-Rousselot, Jules Barbey d’Aurevilly et Trebutien : accent aigu ou pas ?, 2019.
  2. Barbey d'Aurevilly, J. (Jules), 1808-1889., Les diaboliques : nouvelles, Québec, Éditions Huit, , 334 p. (ISBN 9782921707213 et 2921707217, OCLC 181492730, lire en ligne), p. XIII
  3. « Barbey d’Aurevilly journaliste | Le blog de Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  4. Marguerite Champeaux-Rousselot, « La mise en scène du masque dans les romans de Barbey d'Aurevilly (thèse de 3e cycle) », (consulté le )

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