Justinien Ier | |
Empereur byzantin | |
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Justinien Ier, mosaïque de la basilique Saint-Vital de Ravenne, datée d’avant 547. | |
Règne | |
- (38 ans, 7 mois et 14 jours) |
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Période | Dynastie justinienne |
Précédé par | Justin Ier |
Suivi de | Justin II |
Biographie | |
Nom de naissance | Flavius Petrus Justinianus Sabbatius |
Naissance | vers 482 Tauresius (Iustina Prima) en Illyrie |
Décès | (à 82 ans environ) Constantinople (Empire byzantin) |
Père | Sabbatius |
Fratrie | Vigilantia |
Épouse | Théodora |
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Justinien Ier ou Justinien le Grand (latin : Imperator Caesar Flavius Petrus Justinianus Sabbatius Augustus, grec ancien : Φλάβιος Πέτρος Σαββάτιος Ἰουστινιανός), né vers 482 à Tauresium, près de Justiniana Prima en Illyrie, et mort le à Constantinople, est un empereur romain d'Orient[N 1] ayant régné de 527 jusqu'à sa mort. Il est l'une des principales figures de l'Antiquité tardive. Que ce soit sur le plan du régime législatif, de l'expansion des frontières de l'Empire ou de la politique religieuse, il a laissé une œuvre considérable.
D'origine modeste, il parvient au faîte du pouvoir grâce à l'action de son oncle et empereur Justin Ier dont il est l'un des principaux conseillers avant de devenir son successeur. Si son arrivée au pouvoir n'est pas sans troubles, puisqu'il doit faire face à la sédition Nika, il impose progressivement son autorité sur un Empire qui, depuis sa fondation, est constamment sur la défensive face aux assauts de nombreux adversaires et tente de faire perdurer l'héritage de Rome, au travers du projet de la renovatio imperii (« restauration de l'Empire »).
Justinien est parfois considéré comme le dernier empereur romain, avant que l'Empire byzantin (Empire romain d'Orient) ne commence à se différencier de l'Empire romain dont il est le continuateur direct. Il est le dernier empereur à chercher à rétablir l'unité et l'universalité de l'Empire romain, ce qui l'amène à mener des guerres expansionnistes, principalement en Italie et en Afrique, tout en défendant victorieusement les frontières contre les Perses ou les Slaves. Au-delà de ses succès militaires, il entreprend une œuvre de codification législative de grande ampleur qui influence profondément l'évolution du droit en Europe pour les siècles à venir. Très pieux, il intervient fortement dans les affaires religieuses. Son ambition de reconstituer un Empire romain universel se confond avec sa volonté d'une foi chrétienne unique et universelle. De ce fait, il est très actif dans la lutte contre les dissidences religieuses, usant parfois de l'oppression et parfois du dialogue, notamment avec les monophysites, même si ses résultats en la matière sont contrastés. En outre, il contribue à l'épanouissement de l'art byzantin, représenté par la construction de la basilique Sainte-Sophie à Constantinople, mais aussi par de multiples autres édifices. Enfin, le règne de Justinien ne peut se concevoir sans le rôle des multiples personnages dont il a su s'entourer et qui lui ont permis de concrétiser ses ambitions, à l'image de son épouse, l'impératrice Théodora, de ses généraux, dont Bélisaire est le plus célèbre, du juriste Tribonien ou du préfet du prétoire Jean de Cappadoce. Il est également probablement le dernier empereur à avoir le latin comme langue maternelle.
Le règne de Justinien peut être décomposé en deux parties. De 527 à 540, les succès sont réels, souvent rapides et de grande ampleur. En revanche, la deuxième partie de son règne est plus contrastée. Les frontières de l'Empire sont assaillies et ses nouvelles conquêtes, notamment en Italie, sont compromises. Pour autant, si l'Empire vacille, la situation se rétablit sur l'ensemble des fronts et à sa mort, l'Empire romain d'Orient est à son apogée territorial. Sur le plan interne, la situation aussi se dégrade, parfois pour des raisons extérieures à l'empereur. La peste de Justinien et une série de catastrophes naturelles aboutissent à une profonde crise démographique dont les effets se font surtout ressentir après sa mort. En effet, sur bien des points, l'œuvre de Justinien apparaît inachevée. Ainsi, ses conquêtes territoriales ne lui survivent pas, de même que l'idée d'un Empire romain universel. Certains historiens ont pu critiquer les ambitions d'un empereur inconscient des forces réelles de son Empire et des enjeux les plus urgents auxquels il fait face. Pour autant, il reste encore aujourd'hui considéré comme un dirigeant de grande qualité, contribuant à faire rayonner l'héritage de la Rome antique.
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