Klaus Kinski

Klaus Kinski
Klaus Kinski au festival de Cannes 1988.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Klaus Günter Karl NakszynskiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Activités
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Conjoint
Minhoï Geneviève Loanic (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
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Distinction

Klaus Günter Karl Nakszynski, dit Klaus Kinski, est un comédien allemand, né le à Zoppot, dans le territoire de Dantzig (aujourd'hui Sopot en Pologne), et mort le à Lagunitas, en Californie, renommé pour un style de jeu d'acteur très intense et est également célèbre pour sa personnalité volatile[1],[2],[3]. Il a joué dans plus de 130 films pendant une carrière s'étalant sur 40 ans de 1948 à 1988, et est surtout connu pour avoir joué dans cinq films de Werner Herzog de 1972 à 1987 (Aguirre, la colère de Dieu, Nosferatu, fantôme de la nuit, Woyzeck, Fitzcarraldo, et Cobra Verde), qui racontera plus tard leur relation tumultueuse dans le documentaire Ennemis intimes[4].

Les rôles de Kinski couvrent plusieurs genres, langues et nationalités, notamment des westerns spaghetti, des films d'horreur, des films de guerre, des drames, et des kriminalfilms d'Edgar Wallace. Sa célébrité grandit grâce à un certain nombre d'efforts créatifs excentriques, y compris un one-man show basé sur la vie de Jésus-Christ[5], un biopic du violoniste Niccolò Paganini réalisé par lui-même et avec lui-même dans le rôle principal, et plus de vingt albums de spoken word[6],[7].

Kinski est sujet à des explosions émotionnelles souvent violentes visant ses réalisateurs et ses collègues acteurs, des problèmes compliqués par des antécédents de troubles psychiques. Herzog le décrit comme « l'un des plus grands acteurs du siècle, mais aussi comme un monstre et une grande peste[8],[9] ». Il décrit également la technique d'entrée dans le champ de la caméra développée par l'acteur. En effet, plutôt que d'entrer directement devant l'objectif, il préfère se positionner sur le côté de la caméra et se dévoiler progressivement à l'image en pivotant sur lui-même, ce qui apporte une tension mystérieuse. Dans son autobiographie, Herzog nomme cette technique la « spirale de Kinski »[10].

Après sa mort, ses filles Pola[4],[11] et Nastassja[12],[13], elles-mêmes actrices, l'accusent d'abus physiques et sexuels. Sa notoriété et sa production prolifique se sont développées en un culte[14],[15] et une réputation d'icône populaire[16].

  1. Christian David, Kinski. Die Biographie, Berlin, Germany, Aufbau-Verlag, (ISBN 978-3-7466-2434-1, OCLC 244018538)
  2. (de) Peter Geyer, Klaus Kinski: Leben, Werk, Wirkung, Frankfurt am Main, Suhrkamp, (ISBN 3-518-18220-X)
  3. James E. Jr. Wise et Scott Baron, International Stars at War, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 105–107 p. (ISBN 1-55750-965-4)
  4. a et b Patrick Jackson, « German actor Klaus Kinski 'abused his daughter Pola' », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en-US) Reviews Brehm, « Jesus Christus Erloser », sur Fuller Studio, (consulté le )
  6. Christian David, Kinski. Die Biographie, Berlin, Germany, Aufbau-Verlag, (ISBN 978-3-7466-2434-1, OCLC 244018538)
  7. (de) Peter Geyer, Klaus Kinski: Leben, Werk, Wirkung, Frankfurt am Main, Suhrkamp, (ISBN 3-518-18220-X), p. 60-61
  8. (en) « Murderous feud on the film set », sur The Guardian, (consulté le )
  9. (en) « Hideous Kinski », sur The Guardian, (consulté le )
  10. (en) Werner Herzog : A Guide for the Perplexed, Faber & Faber, (ISBN 978-0571259779), chap. 10 (« Fervour and Woe »).
  11. Scott Roxborough, « Klaus Kinski's Daughter Claims He Sexually Abused Her », Eldridge Industries, Los Angeles, California,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (de) Malta Biss, « Jetzt spricht Nastassja », Axel Springer AG, Berlin, Germany,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Nastassja Kinski praises sister for reporting sex abuse », sur BBC News, (consulté le )
  14. (en) Edward Power, « Cult hero: Klaus Kinski », The Irish Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (en-US) Gilberto Perez, « FILM; An Actor and a Director Whose Bond Was, Well, Mad », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  16. « 'I am not your Superstar': Klaus Kinski as Jesus Christ », sur DangerousMinds, (consulté le )

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